MAX HEINDEL
PARTIE 11 - QUESTIONS CONCERNANT LES ANIMAUX
QUESTION 163 - Pourquoi les animaux, qui sont une évolution inférieure, ont- ils un instinct paraissant bien plus sûr que la raison des êtres humains?
RÉPONSE - Cette question a trait à la descente de l'Ego dans la matière, mais il nous faut d'abord établir la différence entre les esprits-animaux distincts, et l'esprit-groupe qui est leur gardien. Les esprits-animaux distincts ne sont pas encore soi-conscients, par conséquent ils obéissent sans autre aux suggestions de leur esprit-groupe, entité appartenant à une évolution différente de la nôtre, qui fonctionne dans les Mondes Invisibles où les choses se manifestent mieux qu'elles ne le font ici-bas. Il s'ensuit donc que ce que nous appelons instinct correspond réellement aux suggestions de l'esprit-groupe qui, des Mondes Invisibles, guide les animaux.
Les esprits humains, eux, sont descendus directement dans le Monde Physique et sont, en conséquence, aveuglés jusqu'à un certain point par la matière plus dense de ce plan d'existence. Un exemple peut aider à comprendre pourquoi, bien que l'Ego soit extrêmement sage dans les mondes supérieurs, la matérialité croissante qu'il rencontre au cours sa descente dans le Monde Physique obscurcit nécessairement sa sagesse.
La main est l'outil le plus précieux de l'homme, et sa dextérité n'est peut- être nulle part plus apparente que chez le musicien. Un très bon musicien peut tirer de son instrument bien-aimé la mélodie la plus émouvante pour l'âme, grâce au toucher caressant de ses doigts exercés et sensibles; mais qu'il mette une paire de gants, et aussitôt le délicat toucher s'est évanoui; s'il ajoute une seconde paire de gants à la première, plus épais, il sera probablement incapable de produire même une mélodie, et s'il devait finalement enfiler une paire de moufles par dessus les gants, il serait tout à fait incapable de jouer, et ne produirait que des sons discordants, s'il essayait de jouer. Les paires de gants, sur les mains du musicien, représentent les différents véhicules dont se vêt l'esprit à sa descente dans la matière. Les moufles correspondent au corps physique.
Quiconque verrait le musicien essayer de jouer, moufles aux mains, sans l'avoir jamais entendu avant qu'il enfile des gants, pourrait douter de ses capacités à jouer, mais cette déduction serait fausse. L'Ego humain est dans une position semblable, ses pouvoirs spirituels ont été cachés par les véhicules dans lesquels il est aujourd'hui enfermé, mais il viendra un temps où il aura appris à utiliser ces véhicules correctement, et alors son pouvoir spirituel rayonnera d'une splendeur inimaginable pour le moment.
QUESTION 164 - Quelle devrait être notre conduite envers les formes inférieures de la vie? Avons-nous le droit de tuer d'inoffensifs animaux qui sont en quelque sorte nos frères? Et que dire des insectes et des reptiles venimeux?
RÉPONSE - Il n'y a qu'Une Vie dans l'Univers, celle de Dieu. "En lui, nous avons la vie, le mouvement et l'être." Et non seulement nous-mêmes, mais tout ce qui vit est ainsi une manifestation de Dieu. En temps voulu, nous sommes appelés à devenir des créateurs comme Il est un Créateur, mais tant que nous détruisons brutalement les formes d'autres êtres, nous retardons notre avancement. L'auteur de la question a raison de dire que les animaux inférieurs sont nos frères, mais il est triste de constater qu'au lieu de prendre soin d'eux et de leur inspirer confiance et amour, nous agissons de manière à nous faire craindre de chaque animal à la surface du globe, cela à force de les détruire. Et la peur que nous entretenons de la vie microscopique, qui se manifeste sous forme de bacilles impossibles à détruire avec le fusil et le couteau, semble être la juste rétribution de notre conduite.
En ce qui concerne les insectes et les reptiles destructeurs, on peut dire qu'ils sont, dans bien des cas, la matérialisation de nos mauvaises pensées et le résultat de nos habitudes de malpropreté. La science a démontré comment nous pouvions nous en débarrasser par des mesures sanitaires appropriées, du moins dans une très grande mesure, sans qu'il soit nécessaire de les tuer. Les grands reptiles ne sont pas aussi dangereux qu'on le pense. Dans les temples aux Indes, où certaines classes de la population a cultivé une attitude tout à fait inoffensive en refusant de tuer même la moindre créature, on peut voir quotidiennement des serpents venimeux ramper parmi les gens assemblés là, sans jamais leur faire le moindre mal, et si nous cultivions la même attitude inoffensive à l'égard des créatures inférieures, elles apprendront bientôt à avoir confiance en nous au lieu de nous craindre. On raconte, dans des récits de voyage, que des marins ayant débarqué sur des îles désertes y ont trouvé des oiseaux parfaitement dépourvus de crainte, jusqu'à ce que nombre d'entre eux aient été tués par les barbares envahisseurs. Alors, ils ont alors appris à s'enfuir à l'approche de l'homme.
Nous avons, nous aussi, contribué à transformer des êtres humains en animaux de proie - nous les appelons voleurs, bandits - qui épient leurs semblables pour les voler, les blesser souvent, les tuer quelques fois; et tout cela résulte de notre rude traitement dicté par la peur. Si nous avions aimé, nous n'aurions pas éprouvé de crainte, car "l'amour parfait bannit toute crainte"; et si nous étions dépourvus de crainte, rien ne pourrait nous faire du mal, car une attitude sans crainte et confiante est une protection plus sûre qu'un revolver et un verrou. C'est pourquoi nous devrions cultiver cette attitude d'amour pour tout ce qui vit et respire; nous devrions cesser de tuer les animaux inférieurs par millions pour notre nourriture, et par sport, la pire forme de cruauté. Une attitude d'amour envers nos semblables générerait en eux des émotions semblables; serruriers et armuriers deviendraient bientôt inutiles. Nous nous plaignons des impôts énormes nécessaires à l'entretien d'une force de police forte, du mécanisme des cours de justice, des prisons et des pénitenciers, mais toutes ces institutions disparaîtraient comme par enchantement si nous remplacions la crainte par l'amour. La Bible nous dépeint le temps où le lion et le boeuf, le petit enfant et le serpent venimeux joueront ensemble en paix. Cela peut vraiment devenir une réalité, car les animaux de proie n'ont pas toujours été carnivores. Dans un lointain passé, l'homme a joué son rôle dans leur développement, et à l'avenir, ce sera sa tâche de changer ces conditions.
QUESTION 165 - Les reptiles destructeurs et venimeux n'ont-ils pas été créés, en ce qui concerne leur forme, par les mauvaises pensées des hommes? N'est-ce donc pas un acte d'amour de les tuer et de libérer ainsi l'étincelle divine intérieure, afin qu'elle puisse occuper une forme plus élevée?
RÉPONSE - Aucune des formes animales que nous voyons autour de nous n'a été créée par l'homme. Toutes, de la plus supérieure à la plus inférieure, sont les émanations d'esprits-groupes, entités spirituelles appartenant à une évolution différente du règne humain. Mais l'homme est un créateur au moyen de ses pensées, et les mauvaises pensées, les pensées de crainte et de haine prennent effectivement forme et au cours des siècles elles se cristallisent en ce que nous appelons les bacilles. Les microbes des maladies infectieuses, en particulier, sont l'incarnation de la crainte et de la haine, et c'est pourquoi ils sont aussi vaincus par la force opposée, le courage. De même qu'un diapason commence à vibrer lorsqu'on en frappe un autre de même note, ainsi "vibrent" à leur tour les micro-organismes. Si nous nous approchons, tremblants de peur, d'une personne infectée d'une maladie contagieuse, nous attirerons très certainement sur nous les microbes pathogènes. Par contre, si nous sommes sans crainte, nous échapperons à l'infection, surtout si l'amour nous inspire. Jamais l'amour ne nous pousse à tuer dans le sens usuel du mot. Il est vrai que si nous pouvions agir directement avec la Vie de choses mauvaises et venimeuses et les aider à s'incarner dans une forme supérieure, nous pourrions faire du bien; mais, en premier lieu, nous ne sommes pas capables de juger quand la présente forme à vécu tout le temps nécessaire; et c'est pourquoi nous ne pouvons prendre la liberté et assumer la responsabilité de priver de son véhicule, par bonté, la vie qui bâtit une forme. L'unique cas où nous puissions parfois tuer vraiment par amour est quand nous voyons un animal incurablement mutilé; il nous est alors permis de mettre fin à ses souffrances en le tuant.
QUESTION 166 - Qu'est-ce qu'un esprit-groupe, où est-il et à quoi ressemble-t- il?
RÉPONSE - De même que l'homme a un corps composé de nombreuses cellules dont chacune a une conscience individuelle, ainsi l'esprit-groupe est une entité fonctionnant dans les Mondes Spirituels, et possédant un corps spirituel composé de nombreux esprits-animaux distincts. L'esprit-groupe lui-même ne peut fonctionner dans le Monde Physique, mais il évolue en envoyant les différents esprits-animaux dans des corps dont il crée la forme et dont l'ensemble compose des espèces ou des familles, et il dirige tous ces corps d'animaux au moyen de suggestions que nous appelons instinct. Lorsque le corps d'un animal meurt, l'esprit de l'animal a acquis inconsciemment une certaine expérience par le fait d'avoir fonctionné dans un véhicule physique, et après un certain temps, cet esprit animal est réabsorbé dans le corps spirituel de l'esprit-groupe, où il reste un certain temps pendant que l'esprit-groupe assimile l'expérience faite par cet esprit animal distinct. Ainsi, avec le temps, l'esprit-groupe croît et évolue, en même temps que les esprits- animaux, ses pupilles. Ces esprits-animaux deviendront humains dans une future incarnation de la Terre, et alors l'esprit-groupe veillera sur eux à titre d'esprit de race ou de nation, jusqu'à ce qu'ils soient devenus tout à fait capables de prendre soin d'eux-mêmes individuellement. Les esprits-groupes des animaux sont dans le Monde du Désir et entourent la surface de la Terre. Les esprits-groupes des plantes sont dans la partie de la Région de la Pensée Concrète qui occupe le centre de la Terre; les esprits-groupes des minéraux ne sont pas encore précisément entrés dans l'atmosphère de notre Terre. Ils sont dans la Région de la Pensée Abstraite.
Les esprits-groupes des animaux se voient souvent dans le Monde du Désir avec des corps humains et des têtes d'animaux. Les dessins sur les temples égyptiens représentent d'une manière fruste l'aspect de ces esprits-groupes. Le clairvoyant exercé n'a aucune difficulté à s'entretenir avec eux et il a souvent l'occasion de s'émerveiller de leur érudition.
QUESTION 167 - Les animaux relèvent-ils de la loi de cause à effet?
RÉPONSE - Non, pas dans le sens d'être responsable moralement. Evidemment, si un animal saute par la fenêtre d'un bâtiment élevé, cette cause produira des lésions qui dépendront de la gravité de sa chute. Mais, dans le cas d'un animal, l'effet produit est purement physique, tandis que l'homme qui commet délibérément une telle action, souffre non seulement de ses blessures, mais encore se sent moralement responsable de son corps; et la loi de cause à effet lui apportera la rétribution morale adéquate d'une nature telle qu'il apprendra, à l'avenir, à avoir soin de son instrument et à ne pas chercher à le détruire par de tels actes.
La raison pour laquelle l'animal n'a pas de responsabilité morale est qu'il ne possède pas le pouvoir de raisonner, mais agit habituellement d'après les directives de l'esprit-groupe que nous nommons instinct; et il se peut que cet instinct ait instillé chez l'animal une frayeur telle qu'il ait été poussé à un mouvement ayant eu pour effet de meurtrir son corps. Avant qu'une créature puisse être moralement responsable, elle doit avoir un certain libre arbitre et un certain libre choix, ainsi que le pouvoir de raisonner correctement; et c'est pourquoi nous répétons qu'étant dépourvus de ces attributs, les animaux ne relèvent pas moralement de la loi de cause à effet.
QUESTION 168: p 295-296 - Les animaux vivent-ils après la mort?
RÉPONSE - Ce qui vit, c'est l'esprit, qui n'a ni commencement ni fin, IL EST. Mais l'auteur de la question veut probablement dire: subsistent-ils sous la forme d'animaux? A cette question, nous pouvons répondre oui, ils subsistent sous cette forme pendant un temps plus ou moins long, selon leur degré d'évolution, dans un corps du désir fait de la substance du Monde du Désir. Même les insectes qu'il nous arrive d'écraser sur le trottoir peuvent être observés par le clairvoyant qui les voit continuer d'avancer pendant quelques instants avant de disparaître peu à peu. Ils ne subsistent pas plus longtemps dans leur forme, car leur esprit retourne presque aussitôt à la source centrale de l'esprit-groupe. Dans le cas d'un cheval, d'une vache ou autre animal supérieur, le temps passé dans le Monde du Désir est plus long et l'animal y est plus conscient que ce n'est le cas des formes inférieures. Comme exemple, nous citerons un cas ayant attiré, il y a quelques années, l'attention du monde entier lorsque le romancier anglais Rider Haggard eut publié un rêve remarquable qu'il avait fait. Il avait un chien auquel il était très attaché. Une nuit, il rêva que le chien venait à lui, manifestant des signes d'embarras et de détresse, l'invitant à le suivre. Dans son rêve, il suivit le chien qui le conduisit vers un ruisseau. Là, au milieu des joncs, il montra à Rider Haggard que lui-même, le chien, gisait là, mort; et il y avait dans le regard qu'il adressait à son maître, une prière muette et angoissée demandant une explication.
Lorsque Rider Haggard s'éveilla le matin suivant, son rêve lui revint en mémoire de la manière la plus nette, mais il n'y fit pas autrement attention jusqu'à ce que, plus tard, dans la journée, on s'aperçut que le chien manquait. Après de vaines recherches dans le voisinage immédiat, Rider Haggard se rendit enfin à l'endroit qu'il avait vu en rêve. Il y trouva, dans les joncs, le corps du chien dans une position identique à celle où il l'avait vu dans son rêve. Bien entendu, aucune explication ne put être donnée; pour lui, c'était une expérience curieuse, rien de plus. Mais pour l'occultiste, il est clair que le chien intelligent, ayant trouvé la mort et se trouvant dans le Monde du Désir, était venu la nuit vers son maître endormi, donc en dehors de son corps physique, et l'avait amené à l'endroit de l'accident pour obtenir son assistance et des explications.
QUESTION 169 - Lorsqu'un chien ou un chat favoris meurent, l'esprit-groupe auquel ils appartiennent meurt-il en même temps? Que devient l'âme de l'animal? Les soins, l'affection humaine qu'ils ont reçus l'aident-ils dans son voyage dans l'au-delà?
RÉPONSE - Cette question montre que son auteur n'a pas une idée bien précise de ce qu'est un esprit-groupe. De même que notre corps est composé d'innombrables cellules, ayant chacune sa petite vie propre, mais étant toutes assujetties à notre intelligence centrale, ainsi l'esprit-groupe d'une espèce d'animaux qui est une entité spirituelle appartenant à une évolution différente de la nôtre, possède un corps spirituel composé d'un grand nombre d'esprits-animaux distincts, en voie d'évolution. Cet esprit-groupe envoie chacun de ces esprits-animaux s'incarner de temps à autre dans des corps d'animaux de son espèce, un esprit dans chaque corps; à la mort des corps, ces esprits, ayant acquis pendant leur incarnation un degré plus élevé de conscience, retournent à l'esprit-groupe; cela aide l'esprit-groupe à évoluer et, en retour, il guide les esprits-animaux distincts dont il a la charge. Pas plus que n'importe quel autre esprit, l'esprit-groupe ne peut mourir. Il est le gardien des esprits d'animaux, et à mesure qu'ils évoluent, le corps spirituel de l'esprit-groupe subit une métamorphose. Lorsque les esprits- animaux distincts auront suffisamment évolué, ils deviendront des êtres humains individualisés; mais il continueront à être sous la garde du même esprit-groupe, tout comme les nations et les races humaines sont sous la domination d'un esprit de race. Les hommes ne deviendront maître d'eux-mêmes que lorsqu'ils auront évolué au-delà des liens familiaux et nationaux. C'est ce que le Christ entendait par ces mots, "A moins qu'un homme n'abandonne son père et sa mère, il ne peut me suivre", car le père et la mère sont des corps, des liens, des entraves. Les esprits n'ont ni père ni mère, mais ils ne font qu'un, en définitive.
Ainsi, à propos de ce que devient l'âme animale après la mort, nous pouvons dire qu'après avoir quitté le corps, elle retourne bientôt à l'esprit-groupe, et que l'affection et les soins que leur maître leur a prodigués aident beaucoup les animaux dans leur évolution, car, alors que les animaux sauvages agissent uniquement selon les commandements de l'esprit-groupe que nous appelons instinct, les animaux domestiques montrent une aptitude à penser qui dépasse complètement leur évolution normale actuelle. C'est de nous qu'ils ont reçu cette capacité, selon le principe de l'induction qui veut qu'un câble électrique de haut voltage placé à proximité d'un câble non chargé, induise dans celui-ci une charge d'électricité de voltage inférieur. D'une manière analogue, l'animal qui entre en contact avec des êtres humains n'est pas capable de penser par lui-même, mais il apprend à le faire, dans une certaine mesure, à ce contact. Et nous pouvons en déduire avec certitude que les animaux qui ont été domestiqués deviendront en temps voulu les instructeurs de leurs frères moins avancés.
QUESTION 170 - Quelle sorte de substance les personnes ou les animaux émettent-ils qui fait qu'ils peuvent être suivis à la trace, comme par exemple les criminels par les limiers?
RÉPONSE - Un clairvoyant regardant pour la première fois les gens avec la vue éthérique est très étonné d'apercevoir, soit un jet d'étoiles, soit des pyramides superposées ou d'autres formes géométriques leur sortir des mains, du visage, et il se demande avec surprise ce qu'elles peuvent bien être. Plus tard, il apprend que ce sont les cristaux dont est composé le corps qui sont ainsi éliminés par la peau. La plupart de ces excrétions restent dans les vêtements et fournissent aux limiers et aux chiens, le point de départ nécessaire à leurs recherches. Lorsque ces atomes se putréfient, ils émettent des effluves semblables à ceux de tous les corps qui se décomposent. Nous percevons ces effluves lorsque du linge ou des vêtements usagés sont laissés pendant quelque temps sans être lavés ou nettoyés. Les chiens, ayant un odorat plus développé que les humains, peuvent faire la distinction entre les effluves d'une personne et d'une autre, et comme les atomes laissés par une personne fuyant la justice sont répandus le long du chemin qu'elle a pris, il est aisé au limier, pendant un court laps de temps, de les distinguer des atomes d'autres personnes ou animaux.
PARTIE 12 - QUESTIONS DIVERSES
QUESTION 171 - Quelle est l'origine de la vie?
RÉPONSE - Si l'on pose cette question à un homme de science, il commence par nous parler de protoplasme, de protyle ou d'autre chose de même nature, mais tout cela est la forme. Si petite, insignifiante et simple que soit cette forme, c'est toujours une forme, et du point de vue de l'occultiste, la question est mal posée, car l'esprit EST, ETAIT et SERA TOUJOURS. Comme le dit Sir Edwin Arnold dans son beau poème, "Le Chant Céleste":
"Jamais
l'Esprit n'est né,
Jamais l'Esprit ne cessera d'être;
Jamais il n'y eut un temps où il n'était pas,
Fin et Début sont des rêves!
Ni né, ni mort, l'Esprit demeure sans changement à jamais;
La mort en rien n'a jamais pu l'atteindre,
Même quand sa demeure nous paraît morte.
Ainsi l'homme,
ayant ôté
Son vieil habit longtemps porté,
En en prenant un autre dit:
Aujourd'hui je mets celui-ci.
Ainsi l'Esprit va se défaire
De l'habit de chair, doucement,
Prendre son vol, pour hériter
D'une demeure plus belle."
C'est la Vie qui construit les formes et les emploie pour un temps de façon à pouvoir progresser. Lorsqu'elles ont cessé d'être utiles, la vie continue, laissant les formes qui, alors, sont mortes. Ainsi, la question devrait plutôt être, "Quelle est l'origine de la mort?" car la vie EST; elle n'a ni origine ni cessation.
QUESTION 172 - Qu'est-ce que la matière? N'est-elle pas irréelle?
RÉPONSE - Il existe diverses théories de la matière. Le matérialiste soutient que la matière est la seule réalité, que tout est matière, et que rien n'existe sauf la matière. L'adhérent de la Science Chrétienne est d'une opinion diamétralement opposée. Pour lui, la matière est inexistante, illusoire, car tout ce qui est, est esprit. Ces deux théories sont l'antithèse l'une de l'autre, mais la vérité est entre les deux.
Lorsque Dieu désire se manifester, Il émane en Lui-même les formes-pensées de l'univers qu'Il désire créer, et ces idées archétypales sont esprit lorsqu'elles émanent, au début, dans cette source centrale. Mais, sous l'influence du temps et de l'espace, elles se cristallisent lentement et deviennent ce que nous connaissons sous l'aspect de matière. C'est là un processus analogue à celui que nous observons chez l'escargot. Les sécrétions de son corps mou et flexible se cristallisent graduellement en une coquille dure et insensible, qui est incapable de se mouvoir si elle n'est mise en mouvement par l'animal. De même que la maison de l'escargot est de l'escargot cristallisé, ainsi la matière est de l'esprit cristallisé. De même que la maison de l'escargot reste immobile lorsque lui-même ne l'actionne pas, ainsi la matière est immobile à moins d'être mue par l'esprit. Mais avec le temps, la coquille de l'escargot se désagrège. La matière dont elle était formée est brisée en particules minuscules et devient disponible pour la construction d'autres formes flexibles - elle peut redevenir un corps d'escargot. De la même manière, l'esprit cristallisé - la matière - est re-éthérisé et devient à nouveau esprit. La matière évolue aussi bien que l'esprit, car elle s'éthérise, s'assouplit, réagit mieux aux impulsions de l'esprit lorsqu'elle se construit, forme après forme, périodiquement.
Nous pouvons donc dire avec l'adhérent de la Science Chrétienne que tout est esprit, que ce qui apparaît comme matière est, en réalité, de l'esprit en état de cristallisation, et nous pouvons aussi admettre avec le matérialiste que tout est matière, car l'esprit qui n'est pas encore cristallisé en matière se cristallisera finalement. C'est une erreur de considérer quoi que ce soit dans l'Univers de Dieu comme irréel; esprit et matière sont tous deux réels. Ce sont les pôles positif et négatif de Dieu.
QUESTION 173 - Vous avez dit dans une de vos conférences précédentes que la Terre est le corps d'un Esprit qui donne sa vie aux habitants qui vivent à sa surface. Pourquoi donne-t-il fleurs et fruits aux uns, séismes et famines aux autres?
RÉPONSE - Pendant l'intervalle de temps compris entre une mort et une renaissance, les esprits désincarnés qui ont atteint le Deuxième Ciel où sont les archétypes de tout ce qui existe, construisent leur milieu futur dans lequel ils récolteront ce qu'ils ont semé. S'ils ont été diligents dans leurs vies passées, s'ils ont cultivé le sol et fait pousser deux brins d'herbe là où il n'y en avait qu'un, ils se construiront une terre plus fertile encore, capable de produire avec plus d'abondance et moins de peine. S'ils ont passé leur vie à rêver au Nirvana, lieu céleste de repos et d'indolence, s'ils ont préféré discuter métaphysique plutôt que de s'occuper des choses matérielles, ils continueront à faire de même au Deuxième Ciel; ainsi, lorsqu'ils reviendront vivre ici-bas, leurs terres seront arides et ils souffriront de famines, d'inondations, de séismes, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte de la nécessité de pourvoir aux conditions matérielles de leur existence. De cette façon, ils finiront par apprendre leur leçon et feront l'effort nécessaire pour conquérir ce monde, comme nous l'avons fait en Occident, car il est évident que l'auteur de la question fait allusion aux peuples orientaux qui souffrent de la famine et des inondations. Ce sont nos jeunes frères, en retard sur nous dans leur évolution; ils doivent marcher sur nos traces et, pour cela, apprendre à oublier temporairement les mondes spirituels pour parvenir au développement que, seul, le monde matériel peut leur donner. Il y a donc un dessein délibéré à l'origine de la famine qui est actuellement leur lot, tout comme il y a un dessein profond à notre prospérité, La famine des Orientaux les amènera finalement à s'attacher à des conditions plus matérielles. Par contre, nous qui possédons une terre fertile où abondent tous les biens de ce monde, où d'ingénieuses inventions rendent la vie plus facile, nous nous dirons finalement, une fois rassasiés de toutes ces bénédictions matérielles, "A quoi bon tout cela? Donnez-nous plutôt des choses spirituelles", et ceci nous vaudra un développement spirituel bien supérieur à celui des peuples de l'Orient.
QUESTION 174 - Quel est le sens de la maxime, "Homme, connais-toi toi-même"?
RÉPONSE - Cette maxime fut trouvée au-dessus de l'entrée d'un temple des mystères, en Grèce, pour indiquer le fait que l'homme a l'obligation de comprendre parfaitement le mystère de sa propre nature, mystère beaucoup plus profond qu'il ne semble en apparence. Ceci, d'après le principe de l'axiome hermétique, "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut". En se comprenant lui-même et en se connaissant lui-même, l'homme sera capable, par analogie, de connaître Dieu. Car il est vrai que "l'homme a été fait à l'image de Dieu".
Mais pour se connaître lui-même, il est non seulement nécessaire que l'homme comprenne ce qu'il voit, son corps physique, mais aussi ses corps invisibles, qui sont les causes de ses pensées, de ses sentiments, et de ses émotions. C'était là l'enseignement donné dans les Temples des Mystères.
Cette maxime a encore une autre signification bien plus profonde. Lorsque nous cherchons les causes de toutes les afflictions, de toutes les misères dans le monde, nous devons remonter aux premières époques de l'existence de la Terre pour résoudre notre problème. Aux deux premières époques, l'Epoque Polaire et l'Epoque Hyperboréenne, l'homme était une unité créatrice complète, capable d'émettre de lui-même les forces qui généraient un corps pour un autre être. Mais à l'Epoque Lémurienne, lorsqu'il devint nécessaire de construire un cerveau et un larynx, la force sexuelle fut divisée et une moitié fut retenue pour accomplir ce dessein. Seule l'autre moitié resta disponible pour la génération. L'homme cessa alors de se connaître lui-même, mais "Adam connut sa femme" et, en conséquence, elle lui donna des enfants.
L'esprit a la connaissance innée de sa propre nature divine créatrice, et se rebelle secrètement contre la nécessité de chercher la coopération d'un autre être pour la génération. Il en est résulté afflictions, douleurs et souffrances qui sont venues dans le monde et qui persisteront tant que l'actuel mode de procréation rend nécessaire la coopération de deux êtres pour perpétuer l'espèce. Et c'est le but glorieux assigné à l'humanité pour l'avenir - la réunion des deux pôles de la force créatrice, qui fera à nouveau de l'homme un créateur individuel complet en lui-même - que suggèrent ces mots mystérieux, "Homme, connais-toi toi-même".
L'Apôtre Jean, dans sa première Epître, (3:8-9), nous indique le moyen d'y parvenir lorsqu'il dit, "Celui qui commet le péché est du diable (...) C'est pour détruire les oeuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu. Quiconque est né de Dieu ne commet pas de péché, parce que sa semence demeure en lui."
Lorsque l'homme se laisse aller aux penchants de sa nature animale et qu'il fait un usage anormal de sa force sexuelle, l'idiotie peut en résulter, tandis que les pensées d'un homme spirituel sont pures, chastes et pleines de sagesse.
Actuellement, la coopération des deux sexes est nécessaire à la procréation de véhicules pour les Egos en voie de renaissance; mais le temps viendra où l'homme cessera de créer de cette manière. Il se connaîtra lui-même. La pensée concentrée, comme la semence, demeurera en lui, et il la manifestera au moyen du larynx en un Verbe Créateur qui formera les choses dans le Monde Physique. L'être humain n'aura plus besoin de chercher la coopération d'un autre être pour fournir de nouveaux véhicules. Ceci lui était enseigné dans les Ecoles des Mystères, qui sont autant de jalons placés sur le sentier de la connaissance, et c'est pourquoi la maxime "Homme, connais-toi toi-même" était inscrite sur le Temple des Oracles de Delphes.
QUESTION 175 - Qu'est-ce que le Saint-Graal?
RÉPONSE - L'histoire du Saint-Graal est l'un des mythes employés par les grands guides de l'humanité pour nous présenter sous forme de symboles des vérités spirituelles autrefois incompréhensibles à notre intelligence enfantine.
L'histoire du Graal, diversement contée, se retrouve dans toutes les races primitives, aussi loin qu'existe la trace d'un enseignement religieux, et des livres, qui rempliraient des bibliothèques, ont été écrits sur cette merveilleuse panacée mystique qui guérit tous les maux.
Au Moyen Age, maintes versions de cette légende étaient récitées par les ménestrels, les chanteurs ambulants et les troubadours. La plus belle, peut- être, était la simple version de Wolfram von Eschenbach qui a été interprétée par le grand compositeur Richard Wagner, dans son célèbre drame musical "Parsifal".
L^histoire relate que le soir du dernier repas de notre Sauveur avec Ses disciples, Il ait bu dans une certaine coupe ou calice et que, plus tard, quand le sang de vie coula de Son flanc transpercé, Joseph d'Arimathie ait recueilli dans ce même calice le sang de vie de notre Sauveur mourant. Il prit aussi la lance avec laquelle la blessure avait été faite. Pendant plusieurs années, il conserva ces reliques, et le pouvoir donneur de vie du sang de notre Saveur était si merveilleux qu'il l'a soutenu au cours de toutes ses privations, en prison, et dans ses courses errantes. A la fin, les reliques furent transportées au Ciel et confiées à la garde des Anges. Mais une nuit, un messager mystique, envoyé par Dieu, apparut à Titurel, un saint homme, lui enjoignant de construire un château, haut dans les airs, au sommet d'une montagne et d'y réunir une assemblée de chevaliers qui devaient être chastes et purs. Les Chevaliers du Graal étaient autorisés à contempler les reliques sacrées à certaines époques de l'année, ce qui leur donnait le désir et le pouvoir d'aller dans le monde pour y accomplir des actes héroïques d'ordre spirituel. Plus tard, Titurel confia la garde du Saint-Graal à son fils Amfortas, et sous le règne de ce dernier, une terrible calamité frappa les Chevaliers du Graal.
Au-dessous du château, dans une "vallée impie", demeurait un chevalier noir du nom de Klingsor qui désirait devenir Chevalier du Graal. Il n'était pas chaste, et pour répondre aux conditions requises, il se mutila de manière à ne pouvoir satisfaire ses désirs. Mais lorsqu'il adressa sa requête à Titurel, celui-ci lut dans son coeur, et lui refusa son admission. Alors Klingsor jura que s'il ne pouvait servir le Graal, le Graal le servirait. Il peupla le jardin de son château magique de chimériques filles-fleurs qui guettaient les Chevaliers du Graal au passage, les séduisaient, et ainsi les disqualifiaient pour leur service auprès du Graal.
Craignant que tous les Chevaliers ne deviennent prisonniers de Klingsor, Amfortas décida de combattre le magicien noir. Il emporta avec lui la Sainte Lance pour accomplir son dessein. Mais Klingsor évoqua Kundry, créature à la double existence; tantôt servante fidèle et zélée du Graal, tantôt involontaire instrument de Klingsor. Lorsqu'elle sert le Graal, elle est humble, docile, vêtue modestement. Sous le charme de Klingsor, elle devient une femme belle à ravir, aux charmes séducteurs dont elle est obligée d'user comme l'ordonne son maître, car il exerce plein pouvoir sur elle, étant insensible à ses charmes en raison de sa mutilation.
Kundry rencontre Amfortas qui tombe sous son charme. Tandis qu'il repose entre ses bras, la Lance lui tombe des mains. Klingsor à l'affût s'en empare et lui inflige une blessure inguérissable. Depuis de longues années, le roi souffre le martyre, particulièrement lorsqu'il dévoile le Saint-Graal pour le service de ses chevaliers. Alors la blessure recommence à saigner, lui causant les plus atroces souffrances.
En résumé, pour ne donner qu'une des interprétations valables attachées au mystère du Graal, car chaque véritable mythe en a plusieurs, Kundry représente le corps dense négatif, qui est tantôt gouverné par la nature supérieure symbolisée par les chevaliers du Graal, tantôt sous l'emprise de la nature inférieure symbolisée par Klingsor, qui tente l'esprit afin qu'il renonce à ses idéals élevés, et le fait souffrir, s'il cède à la tentation. En Parsifal, chaste et candide, nous voyons l'homme qui triomphe et qui réussit ainsi à devenir un gardien du Graal.
Au matin du vendredi saint de l'année 1857, Richard Wagner, dans la Villa Wesendonck au bord du lac de Zurich, contemplait partout autour de lui la nature souriante; le Soleil brillait de tout son éclat et, de myriades de graines enfouies dans la terre avaient germé des plantes et des fleurs innombrables. Une pensée alors le frappa, "Quelle peut être la relation entre la mort du Sauveur, à cette époque de l'année, et cette germination multiple de la vie?" Il était bien près de tenir la clé du mystère du Graal, car le Graal était une des nombreuses Ecoles des Mystères qui existait au Moyen Age. Les légendes du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde ne sont pas des fables, mais des faits. Une Ecole des Mystères de ce genre a existé au Pays de Galles jusqu'au temps de la Reine Elisabeth. Ces Ecoles des Mystères existent encore aujourd'hui, bien qu'elles ne soient pas aussi publiquement connues qu'elles l'étaient à l'époque plus spirituelle du Moyen Age. Le Mystère du Roi Arthur était davantage en rapport avec le côté matériel et temporel de la vie que le Mystère du Graal, qui était entièrement pur et spirituel. Et là, l'enseignement donné à l'étudiant n'était pas fait de paroles, mais le sentiment lui était donné, un enseignement intérieur, que nous pourrions exprimer comme suit:
Tu vois autour de toi les différents règnes de la nature. Il y a l'homme, l'animal, la plante et le minéral. La vie qui est en chacun de ces règnes est la vie universelle de Dieu qui se manifeste par toutes ces formes variées. Lorsque ces formes se désagrègent, il devient nécessaire de les remplacer par d'autres, et la procréation remplit ce but. Dans le règne végétal, qui est au- dessous de nous, cette activité est chaste, pure et immaculée, sans passion aucune.
Dans le royaume des Dieux, qui sont au-dessus de nous, cette activité est aussi exercée comme un processus de régénération, qui est pur et saint. Mais dans les règnes qui se trouvent entre la plante et les Dieux, les conditions sont l'inverse de la chasteté. L'homme et l'animal sont passionnés. L'homme est, de fait, la plante invertie. La plante dirige sans honte vers le Soleil son organe créateur, la fleur, objet de beauté et d'enchantement, pure, chaste, sans passion. L'homme tourne son organe créateur vers la terre; il le cache avec honte car il est rempli de passion. Dans l'avenir, l'homme est destiné à devenir un dieu, il devra employer sa capacité créatrice au profit d'autrui et non pour le plaisir des sens. Ainsi avec le temps, l'homme doit devenir semblable à la plante, mais à un niveau plus élevé. Alors, vois ce symbole: le calice de la plante qui renferme la semence est la coupe du Graal, et la lance qui fait naître cette semence de la fleur est le rayon du Soleil. Toi aussi, tu dois apprendre à prendre la force solaire, qui est le constructeur de toutes les formes, et à l'utiliser sans passion dans ton organe créateur, afin que ce que tu crées soit conçu de façon immaculée et non, comme maintenant, procréé dans le péché.
La sève de la plante coule incolore, pure, chaste à travers sa tige et ses feuilles vertes. Ton sang est rouge et rempli de passion, mais par la régénération ce sang doit être purifié par la force spirituelle qui te viendra du Soleil spirituel, comme les forces du Soleil physique produisent la sève de la plante. Etant ainsi régénéré, tu mourras en tant qu'homme pour ressusciter comme un dieu.
QUESTION 176 - Quel rapport y a-t-il entre les constructeurs des pyramides d'Egypte et ceux des pyramides de l'Amérique Centrale? Laquelle de ces deux civilisations est la plus ancienne?
RÉPONSE - Des recherches anthropologiques ont démontré que les races Noires ont la tête longue et étroite, les orbites des yeux étroites, les cheveux plats. Les races Mongoles, les Amérindiens, etc., ont la tête ronde, les orbites ronde, les cheveux ronds. Les races blanches ont la tête ovale, les orbites et les cheveux ovales également. Il y a donc sur la Terre trois espèces humaines: les Noirs sont les descendants de la Race Lémurienne et vivaient à la Troisième Epoque de notre Terre; les Mongoles, les Amérindiens, etc., sont les descendants des peuples Atlantéens, et les races blanches sont les actuels Aryens. A l'examen, on trouve que les Egyptiens appartiennent aux races Aryennes actuelles, tandis que les Aztèques ont les particularités de crâne, d'orbite et de cheveu propres aux peuples Atlantéens. Par conséquent, la civilisation des Aztèques est antérieure à celle des Egyptiens.
On n'a écrit que peu de choses au sujet des pyramides de l'Amérique Centrale; par contre, Piazzi Smith et Richard Proctor, tous deux astronomes de profession, ont beaucoup écrit sur les pyramides d'Egypte, et se sont efforcés de découvrir leur raison d'être. D'après les mesures de ces pyramides, Piazzi Smith a édifié une théorie selon laquelle elles auraient été construites par des architectes divins, théorie que Richard Proctor tourne en ridicule, bien qu'il reconnaisse que ces mesures la soutiennent, mais il les attribue à une coïncidence: que la base de la Pyramide mesure autant de centaines de pouces qu'il y a de jours dans l'année; que les diagonales de la base accusent le même nombre de pouces qu'il y a d'années dans la grande année sidérale du monde est, aux yeux du Professeur Proctor, un simple hasard. Pourtant, ces coïncidences sont si nombreuses que, pour un observateur impartial, elles ne peuvent paraître que l'expression d'un dessein bien défini. Le Professeur Proctor, tout en n'acceptant pas l'opinion que ces pyramides aient été construire dans un but astrologique, donne cependant une valeur accrue à son témoignage lorsqu'il admet que, de toutes les théories avancées concernant la raison d'être de ces pyramides, celle de Piazzi Smith est la seule qui puisse soutenir l'épreuve d'une contre-évidence. Ainsi, tout en qualifiant cette théorie d'extravagante, il avoue qu'elle est, selon toute évidence, la seule acceptable.
En réalité, les Pyramides étaient des temples d'initiation construits par les Hiérophantes des Mystères Mineurs, et comme l'initiation des candidats est fondée sur le passage des corps célestes dans les douze signes du zodiaque, il est naturel que les temples d'initiation renferment toutes les mesures cosmiques. En Egypte, seule la pyramide de Chéops était employée à cet usage. Les autres ne sont que de simples imitations construites à des époques plus récentes par quelques Pharaons. Les Mystères Mineurs ont existé dans diverses parties du monde à des époques différentes, en Egypte, en Grèce, dans l'Inde et aussi en Amérique Centrale. Ainsi, le rapport entre les constructeurs des pyramides de l'une et de l'autre des différentes parties du monde est que tous étaient des Hiérophantes des Mystères Mineurs, et que leurs temples servaient à des fins d'initiation.
QUESTION 177 - Quelle est la différence essentielle entre les enseignements de la Philosophie Rosicrucienne et ceux de l'Eglise traditionnelle?
RÉPONSE - Il y en a plusieurs, mais la principale est peut-être l'enseignement traditionnel d'après lequel, à chaque naissance, une âme nouvellement créée par Dieu entre dans l'existence matérielle, vit ici-bas dans un corps matériel durant un temps plus ou moins long, puis à la mort, passe dans l'invisible au- delà pour y rester pendant toute l'éternité dans un état de bonheur ou de détresse qui dépend de la vie qu'elle aura menée ici-bas.
L'enseignement Rosicrucien précise que toute âme est une partie intégrante de Dieu, partie qui, au cours d'existences répétées dans des corps matériels qui s'améliorent graduellement, cherche à acquérir de l'expérience, et c'est pourquoi elle entre dans l'existence physique et en sort plusieurs fois; à chaque existence, elle recueille un peu plus d'expérience, et avec le temps, la somme accrue de ces expériences la conduit de l'ignorance à l'omniscience, et de l'impuissance à la toute-puissance.
Notre sens de la justice se révolte devant un enseignement qui envoie une âme dans un milieu cultivé, une noble famille, où elle a les avantages de la richesse, où des enseignements moraux lui sont inculqués dès l'enfance, mais qui envoie une autre âme dans un taudis, chez un père voleur, une mère immorale peut-être, qui lui apprennent à mentir, à voler, etc. Si nous devons faire une seule apparition sur la terre, et être tous jugés d'après les mêmes lois, tous doivent avoir les mêmes chances au départ. Or, nous savons qu'il n'y a pas deux personnes qui traversent les mêmes expériences dans la vie; l'une rencontre de nombreuses tentations, tandis que l'autre est comparativement exempte de tribulations. Si l'une est placée dans un milieu moral et l'autre dans un environnement immoral, il n'est pas juste d'envoyer la première dans un ciel de joie et de félicité éternelle, pour avoir fait le bien qu'il lui était tout naturel de faire, et la seconde en enfer pour avoir menti et volé, alors que le milieu dans lequel elle était placée était tel qu'elle ne pouvait s'en empêcher.
C'est pourquoi l'enseignement Rosicrucien maintient que nous naissons dans le milieu le mieux adapté aux expériences de nos vies antérieures, et que nous recevons exactement ce que nous méritons dans tous les cas; que toutes les expériences par lesquelles nous passons sont exactement celles dont nous avons besoin pour donner l'impulsion nécessaire à la prochaine étape de notre épanouissement.
QUESTION 178 - Voulez-vous préciser en quoi la Philosophie Rosicrucienne diffère de la Théosophie?
RÉPONSE - Nous nous intéressons moins à rechercher les différences qu'à trouver les points de concordance. On peut dire cependant que la Philosophie Rosicrucienne est l'enseignement Occidental donné aux peuples de l'Occident pour leur avancement. Si nous donnons au mot Théosophie la signification Theos Sophia (Divine Sagesse), alors, à l'évidence, la Philosophie Rosicrucienne n'est qu'une partie de la Sagesse Divine, comme tous les autres systèmes religieux. Mais si nous entendons par théosophie, la philosophie propagée par la Société ou les Sociétés Théosophiques, car il y a plusieurs tendances, alors nous pouvons dire que l'enseignement Rosicrucien est beaucoup plus vaste et complet. En outre, en enseignant leur philosophie, les Rosicruciens sont diamétralement opposés à la méthode de la Société Théosophique, qui a pour objets:
1. La formation d'un noyau de Fraternité Universelle.
2. L'étude des religions comparées, et
3. L'investigation sur les lois inexpliquées de la nature et sur les pouvoirs latents en l'homme.
Les Frères de la Rose-Croix soutiennent que la majorité des gens avancés sont en sympathie avec l'idée de Fraternité Universelle, et qu'il n'est pas besoin d'être théosophe pour avoir cette idée à coeur. Nombre d'autres sociétés ont des idées altruistes, en accord avec celles de fraternité. Beaucoup de savants étudient les religions comparées, et le font très bien. Il n'est donc pas nécessaire d'être théosophe pour poursuivre cet objectif, par contre, il faut être occultiste pour accomplir le troisième dessein de la Société Théosophique, à savoir, l'étude des lois inexpliquées de la nature et des pouvoirs latents en l'homme.
C'est pourquoi les Rosicruciens recommandent que toutes les pensées soient concentrées sur le fait de vivre une vie telle, et sur la pratique d'exercices tels, que les pouvoirs latents se développeront en chaque aspirant, afin qu'il puisse voir et connaître les mondes invisibles d'où proviennent les causes que nous voyons manifestées ici-bas. Quand cet objectif est atteint, et pas avant, l'aspirant est alors capable de faire des recherches sur les lois inexpliquées de la nature. Il se trouve également dans une bien meilleure position que les savants, ou n'importe qui d'autre, pour étudier les religions comparées, car il voit la source centrale d'où coulent toutes les religions, chacune d'elles étant adaptée au peuple auquel elle est donnée. Il voit également comment ces religions correspondent au grand plan de l'évolution; et lorsqu'il est devenu capable d'atteindre à la conscience des mondes intérieurs, l'unité de la vie y est si évidente qu'il n'a plus besoin de s'inquiéter du premier objet de la Société Théosophique: l'universalité de la Vie Une qui fait de la fraternité un fait de la nature, au-delà de la nécessité d'être énoncé.
Pour parvenir à ce dernier degré, nous devons avoir une vue exact du sujet. Nous pouvons prêcher à un fourneau que son devoir est de chauffer et de nous réchauffer, mais tant que nous ne nous serons pas conformés aux lois de sa nature en le garnissant de combustible, nous prêchons dans le vide. D'après le même principe, tant que nous n'aurons pas atteint ce degré d'exaltation où nos coeurs sont pénétrés de l'amour divin, nous pouvons prêcher et parler d'enseignements concernant la Fraternité Universelle, cela n'avancera à rien. Si nous remplissons le fourneau de combustible, il nous réchauffera, et si nous remplissions nos coeurs d'amour, ils rayonneront cette qualité, sans qu'il soit nécessaire de fixer des objectifs tel que le premier mentionné plus haut.
C'est pourquoi, la principale différence entre la Société Théosophique et The Rosicrucian Fellowship est une inversion complète de méthode. Car, là où la Société Théosophique vise à former un noyau de Fraternité Universelle par l'étude des religions comparées, et ne considère qu'en dernier lieu le développement du côté caché de la nature humaine - d'aucuns même décrient le développement des pouvoirs cachés - l'enseignement Rosicrucien exhorte l'aspirant à vivre la vie avant tout, à concentrer toute les énergies de son être de manière à être apte à posséder les pouvoirs de l'âme absolument essentiels aux investigations qu'il envisage.
QUESTION 179 - La Loge Blanche de la Société Théosophique et le Temple des Rosicruciens sont-ils identiques?
RÉPONSE - Non, la Société Théosophique est une organisation exotérique qui répand une certaine philosophie dérivée en grande partie des Religions Orientales, tandis que The Rosicrucian Fellowship a pour objet de diffuser les enseignements de l'Ecole Occidentale des Mystères, l'Ordre des Rosicruciens, qui est secret et qui n'est accessible à personne sans invitation directe.
En ce qui concerne la relation entre l'Ordre des Rosicruciens ou autres Ordres des Mystères de même nature, et la Loge Blanche, nous pouvons dire qu'il y a, en différents lieux de la Terre, un certain nombre de ces écoles des Mystères Mineurs; que chacune d'elles est composée de douze frères et d'un treizième membre. Ce dernier est le lien entre les différentes écoles, et tous ces chefs, ou treizièmes membres, composent ce qu'on appelle la Loge Blanche, soit un conseil suprême des Aînés de nos Frères ayant actuellement la charge entière de l'évolution humaine, et qui nous préparent la marche à suivre.
QUESTION 180 - Qu'entendez-vous par le terme "Maître", et The Rosicrucian Fellowship est-elle inspirée par eux?
RÉPONSE - En Extrême-Orient, l'élève qui aspire à la vie supérieure cherche un "Maître" auquel il est attaché corps et âme, dont il doit suivre aveuglément les instructions, sans la moindre hésitation ou sans manifester la moindre curiosité concernant le but des directives qui lui sont données. Il doit rendre au maître tous les services personnels qui lui sont demandés, quels que soient le coût ou la gêne pouvant en résulter pour lui; en un mot, il devient virtuellement l'esclave d'un maître qui agit bien souvent comme un véritable surveillant.
Cette méthode peut paraître bien barbare, mais elle est, sans nul doute, la seule capable de triompher de l'indolence des Orientaux; appartenant à une classe d'Egos restée en arrière, ils sont accoutumés à la servilité et à la soumission, de sorte que leurs sentiments les plus raffinés n'en sont pas affectés. En Occident, au contraire, une telle méthode serait tout à fait dégradante, car nous sommes arrivés à un tel degré d'individualité que nous pouvons seulement progresser par l'action venue de l'intérieur, et si nous faisons des promesses ou des voeux, nous ne devons nous engager envers aucune autre personne que nous-même; car si nous ne pouvons pas tenir les promesses que nous nous sommes faites, nous ne pourrons certainement pas tenir les promesses faites aux autres.
De plus, il nous est possible de manquer aux promesses faites à autrui et l'abuser en lui faisant croire que nous les avons tenues, mais nous ne pouvons nous tromper nous-mêmes. Si nous manquons à une promesse que nous nous sommes faite, nous le savons immédiatement, et c'est la raison pour laquelle, en Occident, l'aspirant est instruit à prendre ses engagements envers lui-même, car ces engagement sont plus forts que ceux qui peuvent être pris vis-à-vis d'une tierce personne. L'instructeur, en Occident, est l'ami et le conseiller le plus intime de l'élève, car il suit l'exemple du Christ Qui a dit à Ses disciples, "Ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés (...) Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande; par conséquent, je ne vous appellerai pas serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés mes amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père" (Jean 15:12-15).
The Rosicrucian Fellowship n'est pas soutenue par ces instructeurs ni inspirée par eux; ils ont donné à l'auteur certains enseignements à condition qu'il les répande dans la mesure de ses moyens, et ils ont annoncé qu'ils étaient prêts à aider ceux qui se qualifieraient pour recevoir cette instruction. Les étudiants de ces enseignements se sont groupés pour bénéficier d'une étude en association, mais il n'y a pas d'organisation rigoureuse et fixe, et il n'est pas prévu d'en créer une, mais de laisser les gens se procurer cet enseignement là où cela leur convient. Nous préférons qu'ils restent dans leur église.
QUESTION 181- Si une personne qui croit sincèrement aux enseignements avancés par les Rosicruciens affirme en toute certitude qu'ils sont vrais, ne risque- t-elle pas de devenir dogmatique et intolérante en ce qui concerne les opinions d'autrui? Et quelle devrait être son attitude à l'égard de ceux qui refusent d'accepter ces enseignements?
RÉPONSE - Il est de la plus grande importance de reconnaître le fait que nous ne pouvons, du moins dans notre présente existence limitée, arriver à connaître la vérité toute entière. Par conséquent, ce qui nous semble être "la vérité, toute la vérité" n'est probablement, après tout, qu'un aspect de la vérité. A mesure que nous évoluons et que nous devenons capables de mieux comprendre, notre conception de la vie, du monde et de Dieu change. Nous devons donc toujours avoir l'esprit ouvert, afin de pouvoir recevoir une nouvelle vérité; et bien que nous ne devions jamais être tièdes, mais toujours fervents pour ce que nous croyons être la vérité, nous ne devrions jamais oublier qu'il y a toujours de plus grandes vérités que nous n'avons pas encore appris. Alors nous sommes larges d'esprit et ne nous lions ni à un credo ni à des préjugés
Certaines personnes qui ont découvert quelque chose qui les séduit comme étant une vérité, sont saisies d'un tel enthousiasme qu'elles entreprennent une véritable croisade afin de faire partager aux autres leur trouvaille. C'est là une grande erreur. Si nous nous trouvons parmi les membres d'une église, et commençons à poser des questions qui apportent le doute dans leur esprit et les ébranlent dans leur foi, nous pouvons aisément créer en eux un trouble regrettable. Si ce que nous avons à leur apprendre trouve un écho en eux, si cela est pour eux une ancre de salut à laquelle ils peuvent accrocher une foi nouvelle et plus élevée, c'est tant mieux. Mais si ce que nous avons à leur apporter est pour eux inaccessible ou inacceptable, nous risquons de les amener à un état d'esprit très malheureux et ils peuvent se tourner vers le matérialisme, l'athéisme ou tout autre attitude éminemment sceptique. Nous porterons alors la responsabilité de cet état de choses. Nous devons donc nous faire une règle d'être toujours discrets au sujet de nos convictions, sans jamais négliger de dire un petit mot quand l'occasion se présente, et si ce mot suscite une demande de renseignements, répondons-y sans hésiter. De cette manière, nous pouvons encourager graduellement notre interlocuteur à parler. Ainsi, il ne parlera que s'il cherche vraiment, et si nous nous rendons compte qu'il désire des renseignements, nous devons lui donner tout ce qu'il désire, et le donner gratuitement. Mais nous répétons que c'est une responsabilité sérieuse que d'imposer notre opinion à ceux qui ne sont pas disposés ou pas prêts à la recevoir.
QUESTION 182 - Comment se fait-il que, parmi ceux qui étudient la haute philosophie, il y en ait si peu qui s'occupent à améliorer les conditions sociales, telles que l'abolition de l'esclavage des salariés, aussi dégradant et aussi brutal que l'esclavage des Noirs?
RÉPONSE - Tous les occultistes reconnaissent les besoins pressants de notre temps, personne n'attend avec plus d'impatience qu'eux le jour de la libération où l'amour fraternel sera effectif, où les nations "forgeront leurs épées en socs de charrue et leurs lances en faucilles", ainsi que l'a annoncé le prophète Esaïe, mais ils travaillent à réaliser ces conditions d'une manière différente. Les syndicats ouvriers et autres organismes cherchent à améliorer les conditions , mais l'occultiste maintient que leurs méthodes sont inopérantes et qu'elles échouent dans la réalisation permanente de leur objet, car il ne peut y avoir aucun doute que ce sont les hommes qui font les conditions, et non les conditions qui font les hommes. De sorte que si nous cherchons à améliorer les humains en élevant leur conception du bien et du mal et leurs idéaux, les hommes étant devenus meilleurs, les conditions s'amélioreront tout naturellement.
Dans les circonstances actuelles, dès que les syndicats ouvriers, par le moyen des grèves ou de la menace de grève, ont réussi à obtenir de meilleures conditions, le patron commence aussitôt à rechercher comment il pourra déjouer et faire échec à leurs plans. Pour se protéger, il s'associe avec d'autres patrons, si bien que les syndicats patronaux et ouvriers sont toujours en guerre. Les conditions meilleures obtenues par les uns sont continuellement changées par les autres. Mais lorsque patrons et ouvriers seront devenus de véritables Chrétiens, et auront appris à faire aux autres ce qu'ils voudraient qu'on leur fasse, il ne sera plus nécessaire d'avoir des syndicats ouvriers, car les patrons veilleront au bien-être de leurs employés et préviendront leurs besoins. L'occultiste sait que cet état de choses peut être amené à force d'y penser et de le vouloir, parce que tout ce qui existe, tout ce qui arrive, est le fruit de pensées antérieures dans l'intellect des hommes. Aussi prie-t-il ardemment que l'intellect des hommes puisse s'ouvrir à la réalité de la fraternité universelle, qu'ils puissent recevoir dans leur coeur l'amour de Dieu, et qu'ils s'unissent en cherchant à faire ce qui est juste, au lieu de faire séparément des plans pour opprimer et intimider autrui.
QUESTION 183 - Quelqu'un peut-il étudier l'occultisme, vivre la vie supérieure et être millionnaire?
RÉPONSE - Le Christ a dit au jeune homme riche, "Va, vends tout ce que tu as", mais le jeune homme riche était très attaché aux bonnes choses de la vie, et il s'éloigna tristement. Le Christ fit alors remarquer combien il était difficile aux riches d'entrer dans le Royaume des cieux. Il n'a pas dit que la chose était impossible, mais il savait ce que les richesses renferment d'embûches et de tentations. Néanmoins, un homme peut être millionnaire et s'efforcer de vivre la vie supérieure. Les richesses nous enchaînent et nous entravent, mais il serait absolument erroné d'en déduire qu'elles empêchent tout développement occulte. Tout dépend de l'usage que l'homme se propose de faire de sa fortune. S'il l'emploie pour se donner de l'importance et pour opprimer son prochain, il ne peut évidemment y trouver des occasions de croissance spirituelle, mais s'il se considère comme l'intendant de sa fortune et qu'il construise, grâce à elle, des fabriques, des usines pourvues du matériel moderne, des habitations modèles, s'il travaille avec ardeur à la réalisation de ses idées philanthropiques afin d'améliorer la condition humaine et de donner aux autres toutes les chances de se développer par eux- mêmes, alors sa fortune représente un pouvoir énorme pour le bien. Lorsqu'un homme travaille ainsi généreusement au bien-être d'autrui, il n'a guère le temps de penser à son avancement personnel et sa croissance spirituelle sera inconsciente. Néanmoins, il fera d'énormes progrès, et les occasions de faire mieux et davantage se multiplieront dans cette vie et aussi dans ses vies futures. C'est là le véritable sens de la parabole des talents. Ceux qui avaient fait bon usage des leurs ont été nommés gouverneurs d'un certain nombre de cités, afin de leur donner un emploi approprié dans le plan de l'évolution spirituelle.
Par contre, si un homme, possesseur d'une usine, se laisse dominer par le désir de se développer spirituellement, et vend égoïstement cette usine, privant ainsi ses ouvriers de travail, afin de développer ses propres pouvoirs et et de vivre la vie supérieure, un tel homme se dérobe à son devoir. Il n'est pas douteux qu'il sera blâmé par son Instructeur, car il aura enterré le talent qui lui avait été confié, et dans une vie suivante, il sera privé de l'occasion qu'il aura volontairement négligée.
QUESTION 184 - Que pensez-vous de la peine capitale? N'est-elle pas préférable à la détention à vie, et plus clémente?
RÉPONSE - Chez les sauvages, la force prime le droit, "la raison du plus fort est toujours la meilleure". Nous nous enorgueillissons des progrès de notre civilisation, de l'altruisme apporté dans toutes les directions par nos gouvernements. Il n'est pas moins vrai que si nous n'allons pas de propos délibéré, l'arme au poing, assassiner des adversaires supposés, sauf en cas de guerre, nous les assassinons d'une manière raffinée au moyen de ce que nous appelons la loi. Il fut un temps où le voleur était pendu. Aujourd'hui, nous qualifions de barbare un tel châtiment, mais la peine capitale est encore une tache sur notre civilisation. De plus nous sommes beaucoup plus raffinés dans notre cruauté que les peuples appartenant à des civilisations anciennes, car ils pendaient ou décapitaient à bref délai, tandis que nous gardons les inculpés emprisonnés pendant des années, les soumettant à la torture d'un long jugement, fixons longtemps à l'avance le jour de leur exécution, les obligeant ainsi à souffrir mille morts par anticipation pendant tout le temps à courir.
Nous proclamons que nous n'usons pas de représailles, mais sous prétexte de sauvegarder la société et d'empêcher que les mêmes crimes ne se renouvellent, nous appliquons la peine capitale qui ne fait qu'inciter au meurtre. Lorsqu'un homme a des tendances homicides, il devrait être limité dans ses actions de manière à ne plus pouvoir blesser ses semblables. Mais le tuer ne le limite pas; la mort le rend libre dans le Monde du Désir, et comme le Monde du désir est tout autour de nous, il est parfaitement libre d'aller et venir parmi les gens, leur instillant des pensées de haine et de vengeance contre la société. C'est pourquoi le meurtre se multiplie. En outre, la folie homicide est entretenue par la presse. Les gros titres des journaux, le récit du crime dans tous ses détails, incitent autrui à faire de même. Si la presse passait sous silence les assassinats et les suicides, nous aurions bien moins de crimes; aussi est-ce avec satisfaction que nous constatons qu'il y a au moins quelques publications, comme celles de la Science Chrétienne, par exemple, qui se refusent à publier quoi que ce soit ne se rapportant pas au bien.
En ce qui concerne la seconde partie de la question, "La mort n'est-elle pas préférable à l'emprisonnement à vie?", nous répondrons, "Peut-être l'est-elle, dans les conditions actuelles du régime carcéral." Car cette branche de nos institutions appelle des réformes, et nous avons beaucoup à faire et à défaire en ce qui concerne le traitement de ceux que nous appelons des criminels. Ils sont nos frères, tout autant que certains soi-disant respectables membres de la société qui n'ont pas encore commis l'impardonnable crime d'être démasqués. Il est vrai que nous avons rendu la vie carcérale meilleure et moins barbare qu'elle ne l'était; que nous avons introduit la clause du sursis; que les condamnés peuvent en appeler à la cour de cassation; cependant, nous sommes encore loin de traiter d'une façon convenable ces frères plus faibles. Si nous pouvions vraiment comprendre qu'ils sont nos frères et les traiter comme nous traiterions un frère plus faible, fils de notre propre mère, nous agirions bien plus justement. En effet, qui parmi nous, si son propre frère avait fait le mal,l'enverrait en prison avec mépris, l'appellerait gibier de potence à sa libération, ou lui fermerait sa porte pour la vie à cause d'un moment de faiblesse? Lorsqu'une personne est malade de la fièvre typhoïde, nous ne nous mettons pas en colère contre elle, nous l'envoyons à l'hôpital jusqu'à ce qu'elle soit guérie; nous prenons soin d'elle, nous faisons tous nos efforts pour la rendre à la santé, et nous nous réjouissons lorsqu'elle est guérie. Un criminel est un faible, malade mentalement; il ne devrait pas être envoyé en prison, mais dans une institution où il pourrait apprendre à vaincre sa faiblesse. Ce n'est que lorsque nous traiterons nos frères plus faibles avec un soin affectueux que nous pourrons dire que nous nous sommes élevés au- dessus de la maxime barbare qui exigeait "oeil pour oeil, dent pour dent". Comment osons-nous prier "pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, alors que nous traitons ces pauvres frères comme nous le faisons maintenant encore?
QUESTION 185 - Quel est le point de vue Rosicrucien sur le suffrage féminin?
RÉPONSE - L'esprit n'est ni masculin ni féminin, mais se manifeste alternativement comme homme et comme femme, si bien qu'en considérant le suffrage des femmes du point de vue le plus large, il serait à l'avantage des hommes de notre temps d'accorder aux femmes ce qui est réellement leur droit, c'est-à-dire une égalité pleine et entière, à tous égards. Le travail de la femme devrait être payé autant que celui de l'homme, et il serait bon de suivre, au moins dans les grandes lignes, les idées si admirablement exposées par Edward Bellamy dans son roman "Looking Backward" (Regards en arrière). L'opportunité de l'équitable arrangement social qui y est exposé est évidente si nous considérons que la présente existence terrestre est l'une de nos nombreuses vies sur terre, et que nous naissons alternativement homme et femme; mais il y a d'autres raisons pour lesquelles la femme devrait jouir de ce droit. Chez l'homme, le corps dense est positif, et il en résulte que ses forces positives sont particulièrement centrées dans la Région Chimique du Monde Physique. L'homme s'intéresse surtout à ce qu'il peut peser, mesurer, analyser, et travailler dans la vie quotidienne; son développement se fait particulièrement dans la direction matérielle, façonnant la terre, et tout ce qui la couvre, à sa fantaisie, mais prenant peu ou point d'intérêt au côté spirituel des choses.
La femme, au contraire, possède un corps vital positif et il en résulte qu'elle est intuitivement en contact avec les vibrations spirituelles de l'univers. Elle est plus idéaliste et imaginative, prenant un grand intérêt à toutes les choses qui tendent à l'élévation morale de la race humaine, et comme ce n'est que par la croissance morale et spirituelle que l'humanité peut progresser actuellement, la femme est vraiment le premier facteur de l'évolution. Ce serait un immense bienfait pour la race humaine si on lui accordait, en toutes choses, des droits égaux à ceux de l'homme. Tant que cela ne sera pas, nous ne pouvons espérer voir les réformes qui uniront vraiment l'humanité. Nous voyons cela, par analogie, si nous considérons le foyer où la femme est vraiment le pilier central, autour duquel se groupent le mari et les enfants. Selon sa capacité, elle fait le foyer ce qu'il est, elle est l'influence qui cimente, qui pacifie. Le père peut mourir ou quitter la maison, les enfants peuvent s'éloigner, tant que la mère reste au foyer, le foyer subsiste; mais que la mère soit enlevée par la mort, aussitôt le foyer est brisé
Certains diront, "D'accord, mais si la femme se consacre à la politique, son foyer sera tout aussi bien brisé". Or c'est là une chose qui n'est pas à craindre. Il se peut que, pendant la période de transition où la femme devra lutter pour acquérir ses droits, elle néglige plus ou moins son foyer, cela jusqu'à ce qu'elle se soit adaptée aux conditions nouvellement créées; mais dans les pays où ces conditions sont déjà établies, aucun foyer n'a été détruit, et il en est résulté beaucoup de bien, car les femmes sont toujours à l'avant-garde du progrès moral. Alors que les lois sont des expédients pour élever l'humanité à un plan supérieur, où chacun sera une loi en lui-même faisant ce qui est juste sans contrainte, il est néanmoins nécessaire, de nos jours, de réaliser légalement de telles réformes.
QUESTION 186 - Si les occultistes s'abstiennent de manger de la viande à cause de la tragédie causée par la mort des animaux, tragédie à laquelle ils ne veulent prendre part en aucune façon, ni directement ni indirectement, n'est- ce pas aussi ôter la vie que de manger des oeufs, des fruits ou des légumes?
RÉPONSE - Le cas est bien différent, car alors qu'il est nécessaire de tuer l'animal pour en obtenir la chair, et par conséquent de le faire souffrir, nous portons réellement assistance à l'arbre dont nous cueillons les fruits, comme il est facile de le voir si nous comprenons le processus de germination.
Le processus est le même avec les animaux comme avec les êtres humains, et en fait dans tous les règnes. Lorsqu'un animal va naître, l'esprit-groupe, aidé par les esprits de la nature et par les anges, façonne son corps vital qui est ensuite déposé dans la matrice de la mère, tandis que les atomes-germes sont placés dans le fluide séminal du père; ensuite la gestation a lieu, et l'animal vient au monde. Sans la présence de l'atome-germe et de la matrice du corps vital, aucun corps physique animal ne peut se former. Les mêmes conditions gouvernent la fécondation de l'oeuf ou celle de la graine.Elles sont comme les ovules de la femelle, toutes représentant autant d'occasions. Si un oeuf est placé dans un incubateur ou couvé par une poule, l'esprit- groupe envoie la vie requise, acceptant l'occasion ainsi offerte. Si une graine est mise en terre, elle est aussi fertilisée lorsque les conditions qu'exige son développement sont réunies, mais pas avant. Quand un oeuf est écrasé, cuit ou transformé de quelque autre manière, ce qui l'écarte de sa destination première, ou lorsqu'une graine a été emmagasinée, pendant des années peut-être, il n'y a pas de vie, et par conséquent, il n'y a aucun mal à utiliser ces produits comme nourriture. Il est même profitable aux plantes de leur enlever leurs fruits, parce que ceux-ci cessent alors d'absorber inutilement la sève de l'arbre.
QUESTION 187 - La terrible entité vue par Glyndon dans le "Zanoni" de Bulwer Lytton est-elle la même que celle dont parle Robert L. Stevenson dans son histoire de M. Hyde?
RÉPONSE - Non. Bien qu'il y ait quelque ressemblance à certains égards, il existe une grande différence sur d'autres points. La terrible entité vue par Glyndon est connue en occultisme sous le nom de "Gardien du Seuil". Lorsque le néophyte entre consciemment dans le Monde du Désir, après avoir quitté son corps physique endormi, il doit passer une entité telle celle décrite par Glyndon. Cette entité est l'incarnation de toutes les mauvaises actions du passé, qui n'ont pas encore été expiées et qui attendent d'être effacées dans des vies futures. Le néophyte doit admettre cette entité comme faisant partie de lui-même et la reconnaître en tant que telle. Il doit se promettre à lui- même de liquider aussitôt que possible toutes les dettes représentées par cette forme terrible.
Cette entité n'est même pas apparente à l'homme ordinaire pendant l'intervalle entre la mort et une nouvelle naissance, bien qu'elle soit toujours présente. C'est un démon qui a pour compensation une autre forme représentant tout le bien qu'un homme a fait dans le passé, et qu'on peut appeler son ange gardien; mais ces formes jumelles sont, comme nous l'avons dit, invisibles en tout temps à l'homme ordinaire, bien que puissantes à jamais dans sa vie.
Il arrive quelquefois, cependant, qu'à la mort un individu passe dans l'au- delà avec une nature-désir tellement forte qu'après avoir expié au Purgatoire les actions qu'elle contenait et être entré au Deuxième Ciel, cette coque se conserve et dure jusqu'à ce que l'individu renaisse. Cette coque est alors attirée vers lui par une force magnétique et il possède, pour ainsi dire, un corps du désir double. Le corps du désir de la vie passée peut alors se faire sentir à certains moments, et lui faire mener une vie double comme celle du "docteur Jekyll" que son double, "M. Hyde" - ainsi que l'a raconté R.L. Stevenson - pousse à des actes qu'il abhorre, car la souffrance engendrée en expiant ceux-ci au Purgatoire agit en tant que conscience qui lui fait éprouver de la répulsion pour le mal. Heureusement, de tels cas sont extrêmement rares de nos jours.
QUESTION 188 - Si le bras d'une personne est amputé, une branche d'arbre coupée, une partie de falaise dynamitée, la contrepartie invisible de ces différentes choses sera-t-elle enlevée aussi? RÉPONSE - Dans le cas d'un bras amputé, la contrepartie éthérique de ce bras restera encore avec le corps vital, bien qu'il existe un certain lien magnétique entre le bras physique enterré et le bras éthérique. On cite le cas d'un homme qui se plaignait de vives douleurs comme si quelque objet était en train de percer la chair de son bras amputé. Ces douleurs persistèrent pendant plusieurs semaines, si bien qu'à la fin le bras fut exhumé; on découvrit qu'en clouant la boîte, un des clous avait été enfoncé dans la chair, à l'endroit où l'homme ressentait ces douleurs, lesquelles cessèrent dès que le clou eut été enlevé. Les personnes ayant eu un bras ou un membre amputé se plaignent parfois, pendant quelques années après l'opération, de douleurs dans ce membre, puis les douleurs cessent, parce que le bras éthérique s'est désagrégé en même temps que le membre physique enterré.
Le corps vital de la plante n'est composé que des deux éthers les plus denses - l'éther chimique et l'éther vital - qui rendent la plante capable de croître et de se multiplier, mais les deux éthers supérieurs, l'éther-lumière et l'éther réflecteur, lui manquent; la plante n'a donc ni la sensation, ni la mémoire de ce qui se passe autour d'elle. Par conséquent, le fait de couper une branche n'est pas ressenti par l'arbre. Et dans le cas d'une falaise dynamitée, seul l'éther chimique est présent, de sorte que les cristaux n'auront pas de sentiments du tout. On aurait tort toutefois d'en déduire qu'il n'y a pas de sentiment dans aucun de ces cas, car bien que les plantes et les minéraux n'aient aucun moyen individuel de ressentir, ils sont enveloppés et interpénétrés par les éthers et le Monde de Désir de notre planète, ainsi l'Esprit Planétaire ressent toute chose, selon le même principe qui fait que notre doigt, qui n'a pas de corps du désir individuel, ne peut ressentir, mais nous, les esprits intérieurs habitant le corps dense, ressentons toute blessure faite au doigt.
QUESTION 189: p 328-329 - Connaissez-vous un lieu, un foyer, une retraite où l'on puisse vivre cette vie belle, simple et inoffensive que vous préconisez?
RÉPONSE - Non, nous n'en connaissons pas, et si un tel foyer était fondé dans ce but, nous plaindrions vivement ceux qui l'habiteraient. Si, ayant un caractère emporté, nous allons dans la montagne vivre en reclus, là où il n'y a personne pour mettre nos nerfs à l'épreuve, nous aurons bien peu de mérite à rester calmes et tranquilles. Si nous trouvons difficile de triompher de nos vices ou de nos défauts au milieu des villes, et que nous allions dans un lieu désert où ces tentations n'existent pas, nous avons peu de mérite de ne pas céder à la tentation? Nous avons été placés dans des villes et parmi nos semblables afin de nous habituer à eux, de concilier ce qui doit l'être entre eux et nous, et apprendre à retenir nos accès de colère en dépit de notre exaspération, apprendre à éviter la tentation là où elle est. Nous pouvons aller dans le désert et laisser notre coeur à la ville, ou nous emmurer dans un monastère et soupirer encore après les plaisirs du monde. Il est mieux de rester là où nous nous trouvons et de développer à cet endroit les qualités spirituelles qui feront de nous de meilleurs hommes et de meilleures femmes. Il y a du travail à faire dans le monde, et si nous fuyons le monde, apprendre à retenir nos accès de colère en dépit de notre exaspération, apprendre à éviter la tentation là où elle est. Nous pouvons aller dans le désert et laisser notre coeur à la ville, ou nous emmurer dans un monastère et soupirer encore après les plaisirs du monde. Il est mieux de rester là où nous nous trouvons et de développer à cet endroit les qualités spirituelles qui feront de nous de meilleurs hommes et de meilleures femmes. Il y a du travail à faire dans le monde, et si nous fuyons le monde, apprendre à retenir nos accès de colère en dépit de notre exaspération, apprendre à éviter la tentation là où elle est. Nous pouvons aller dans le désert et laisser notre coeur à la ville, ou nous emmurer dans un monastère et soupirer encore après les plaisirs du monde. Il est mieux de rester là où nous nous trouvons et de développer à cet endroit les qualités spirituelles qui feront de nous de meilleurs hommes et de meilleures femmes. Il y a du travail à faire dans le monde, et si nous fuyons le monde, apprendre à retenir nos accès de colère en dépit de notre exaspération, apprendre à éviter la tentation là où elle est. Nous pouvons aller dans le désert et laisser notre coeur à la ville, ou nous emmurer dans un monastère et soupirer encore après les plaisirs du monde. Il est mieux de rester là où nous nous trouvons et de développer à cet endroit les qualités spirituelles qui feront de nous de meilleurs hommes et de meilleures femmes. Il y a du travail à faire dans le monde, et si nous fuyons le monde, comment le ferons-nous? Nous avons tous une responsabilité à l'égard de nos semblables. A moins de nous acquitter de cette responsabilité, nous esquivons notre devoir et le destin nous ramènera dans un milieu dont nous ne pourrons pas échapper. C'est pourquoi mieux vaut nous appliquer à apprendre les leçons qui sont à notre portée plutôt que d'essayer de nous y soustraire.