APPROCHE HISTORIQUE DE L'ASTROLOGIE |
I. L'ASTROLOGIE SELON L'ENSEIGNEMENT ROSICRUCIEN
Au cours de
l'involution, nous nous sommes progressivement enfoncés dans la
matière et, comme le Petit-Poucet, nous nous sommes perdus.
La connaissance astrologique est un des cailloux blancs, mis sur
notre route afin que nous retrouvions la Maison du Père.
Mais comment cette connaissance s'est-elle élaborée?
C'est la délicate question que je tenterai d'aborder au cours de
cet exposé.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais commencer par
quelques citations de Max Heindel, pour que nous nous placions
bien dans l'esprit de l'Astrologie selon l'Enseignement
Rosicrucien.
«Le zodiaque et
les planètes sont comme un livre dans lequel nous pouvons lire
l'histoire de l'humanité durant les temps passés; ils sont
aussi la clé de ce que l'avenir a en réserve pour nous». (Le
Message des Astres)
«Devant le buisson ardent, Moïse a reçu l'ordre de se
déchausser, parce qu'il se trouvait dans un endroit sacré,
illuminé par une Présence spirituelle.
En vérité, Moïse ne se trouvait pas sur un sol plus sacré que
l'astrologue en train d'interpréter, un thème de naissance.»
(Leçon n°9 du cours A1) «La loi de cause à effet travaille en
harmonie avec les astres de telle sorte qu'un homme naît au
moment où la position des planètes du système solaire offre
les conditions nécessaires pour l'expérience qu'il doit
acquérir et pour les progrès qu'il doit accomplir à l'école
de la vie. C'est pourquoi, l'Astrologie est une science
absolument vraie, bien qu'elle puisse être mal interprétée,
car, de même que tout être humain, l'astrologue n'est pas
infaillible.» (Cosmogonie p165)
«Nous devrions
toujours avoir présent à l'esprit que les astres incitent mais
ne contraignent pas. Les occasions et les tentations se
présenteront quand l'heure en sonnera; ce sera alors le moment
de tenir ferme pour le bien et le droit.
L'homme étant instruit, grâce à la connaissance de
l'astrologie, se trouve ainsi armé d'avance et peut plus
facilement triompher lorsqu'un tel aspect prédomine.»
(Astrologie scientifique simplifiée)
«Les astrologues matérialistes considèrent Uranus, Saturne et
Mars comme maléfiques; Vénus, Jupiter comme bénéfiques. Mais
dans le Royaume de Dieu, il n'y a rien de mauvais en soi - ce qui
paraît l'être n'est que du bien en devenir.
Nous ne devons pas croire que l'influence de telle ou telle
planète agit pour nous harasser. Nous sommes venus en ce monde
pour acquérir certaines expériences nécessaires à notre
développement spirituel, et si nous cherchons à comprendre les
influences stellaires, nous verrons qu'elles sont de puissants
facteurs dans l'aide apportée à notre développement.» (Q TI
n°161)
Terminons cette première partie par une petite histoire
édifiante:
« On raconte que Edison employé de nuit dans le bureau du
télégraphe d'une station de chemin de fer avait trouvé un
moyen ingénieux de se réveiller pour assurer son service.
(Il s'agit sans doute de Thomas Edison (1847-1931) autodidacte
génial à qui on attribue près de deux mille brevets
d'invention dont le télégraphe duplex à l'âge de 17ans)
Il s'endormait sur une chaise placée sous un rayon où un mince
filet d'eau, sortant d'un tuyau remplissait peu à peu un seau.
L'ouverture du robinet était réglée de telle sorte que le seau
débordait avant l'arrivée du train suivant, l'obligeant à se
lever pour assurer son service, mieux qu'un réveille-matin
n'aurait pu le faire.
Nous aussi nous sommes occupés à remplir d'actions bonnes ou
mauvaises le réservoir du temps, dont le débordement finit
toujours par nous affecter et nous pousser de nouveau à
l'action.
Il est très important que vous saisissiez ce concept : Si notre
destin est ce qu'il est, ce n'est pas parce que nous sommes nés
à une certaine minute et que les rayons stellaires de cette
minute nous affectent. S'il en était ainsi, nous aurions le
droit de nous plaindre.
Si quelqu'un l'avait réveillé de la manière décrite, Edison
aurait aussi pu se fâcher contre ce mauvais plaisant, mais
sachant qu'il avait lui-même provoqué la douche avant de
s'endormir, il est probable que, se rendant compte des avantages
de ce traitement héroïque, il était heureux d'avoir été
réveillé à temps.
Il en va de même pour nous. En comprenant que nos propres actions passées ont déterminé nos conditions actuelles et que les astres ne font qu'indiquer le moment le plus favorable pour récolter ce que nous avons semé, au lieu de nous révolter, nous chercherons à apprendre les leçons offertes par la vie.» (Cours A1 - L1)
II. LES DEGRES DE SENSIBILITE AUX VIBRATIONS PLANETAIRES
Afin de nous
approcher davantage du sujet de cet exposé, nous allons
considérer maintenant ce que Max Heindel appelle les degrés de
sensibilité aux vibrations planétaires.
Le schéma ci-contre se veut une illustration de ce qui va
suivre. Durant toute l'époque lémurienne, les seuls rayons
planétaires qui agirent sur l'humanité furent ceux de la Lune,
de Mars et de Saturne. Si un horoscope avait été érigé alors,
il aurait été inutile d'y inscrire la position des autres
planètes, car les lémuriens ne répondaient pas à leurs
rayons.
La Lune, demeure des Anges, sous leur divin chef Jéhovah, donna
à l'humanité-enfant cet esprit de candeur qui est apte à se
laisser diriger et se courbe aisément sous l'autorité.
Mars étant la demeure des dominants esprits de Lucifer, donna à
l'humanité l'énergie nécessaire en vue de l'évolution, et
cette énergie martiale fut de la plus grande importance, surtout
au cours des époques primitives.
Saturne représentant le Temps (Chronos) manie au-dessus des
individus le fouet de la nécessité pour les pousser en avant
sur le Sentier.
Il mesure à chacun les fruits de son labeur, à l'heure de la
récolte entre deux incarnations.
La crainte était la note dominante de l'existence : crainte des
animaux, crainte des autres hommes, crainte de toutes les forces
de la nature.
Les systèmes sociaux et religieux, eux-mêmes suscitaient la
crainte, mais la «crainte du Seigneur» n'est-elle pas le
«commencement de la sagesse»? Progressivement, le rayon
constructif de Mars et l'ingéniosité de Saturne fécondèrent
le cerveau lunaire que l'homme était en train d'édifier et ce
dernier apprit à fabriquer les objets rudimentaires nécessaires
à son ambition primitive.
Un peu plus loin sur le sentier de l'évolution, au cours de
l'époque atlantéenne, les Seigneurs de Vénus et ceux de
Mercure vinrent sur la Terre dans le but de donner une impulsion
plus forte au développement mental et émotionnel de ses
habitants.
Le rôle de Vénus fut de combattre les sentiments inférieurs et
d'élever la passion animale et brutale de Mars au niveau de
l'amour plus doux et plus beau de Vénus.
Dans ce but, les Seigneurs de Vénus développèrent les arts
plastiques, la peinture, la sculpture.
En ce temps-là, on n'enseignait pas ces arts à la masse, car
les idéaux qui doivent être développés sont d'abord
enseignés aux plus avancés dans un temple des Mystères.
Au temps où les Seigneurs de Vénus exerçaient leur influence
sur les émotions du cur, les Seigneurs de Mercure avaient
pour mission de développer l'intelligence et la raison, agents
créateurs du progrès dans l'uvre mondiale.
Cependant ils n'avaient pas été à même de faire une forte
impression sur l'humanité primitive.
Même de nos jours, nous nous rendons bien compte qu'il est plus
pénible de penser que de suivre les impulsions des émotions.
Le monde,
certes, semblait bien morne à l'homme primitif chassé en avant
par le fouet de la nécessité saturnienne.
Lorsque l'évolution rendit l'être humain sensible à
l'influence de Vénus et de Mercure, ses émotions s'adoucirent
et sa mentalité devint plus sereine.
Il commença à considérer l'amour et la raison comme facteurs
de la vie.
Le Soleil, lui aussi, jeta alors son rayonnement sur l'existence
et dissipa, en partie, la mélancolie de Saturne.
Avant d'atteindre à un degré d'évolution plus élevé, il est
nécessaire que le désir de s'approprier des richesses
matérielles et de les garder pour soi, cède le pas à
l'altruisme.
Jupiter, planète de l'altruisme, a pour mission de nous élever
de l'état d'homme à celui de surhomme, où nous serons sous
l'influence des rayons d'Uranus pour ce qui est de notre nature
émotionnelle, et où la passion engendrée par Mars sera
remplacée par la compassion, de même que la conscience
enfantine d'origine lunaire le sera par la conscience cosmique du
rayon de Neptune.
Avant de pouvoir répondre positivement aux vibrations d'Uranus
et de Neptune, nous devons vaincre l'égoïsme qui nous vient des
passions martiennes et même de l'amour vénusien, et dominer la
passivité lunaire ainsi que l'orgueil lié à la raison
mercurienne.
Quiconque essaie de vivre la vie supérieure ne doit pas tenter
d'aspirer aux rayons uraniens et neptuniens, avant d'être
fortement imprégné des vibrations altruistes de Jupiter; car
sinon, ce n'est qu'une contrefaçon des sentiments vénusiens et
de la compréhension mercurienne risquant d'aboutir à des
dérèglements :
- perversions sexuelles (Uranus dissonant)
- drogues et influence d'entités obsédantes ( Neptune
dissonant)
Quand l'homme est évolué au point de sentir les rayons
d'Uranus, l'amour vénusien s'élargit jusqu'à englober toute
l'humanité.
Quand l'homme est évolué au point de sentir les rayons de
Neptune, il tend vers la Conscience Cosmique. (Voir graph1 sur
Excel 5 en fin de fichier) Neptune est-elle la vibration la plus
élevée à laquelle nous aurons jamais à répondre?
Voici ce que Max Heindel répond (au début du siècle et par
conséquent, avant la découverte de Pluton, en 1930) :
«Les Enseignements de la Sagesse Occidentale nous assurent qu'il
y a deux planètes de plus dans notre système solaire qui seront
connues dans les siècles futurs.»
Il nous dit, qu'à son avis, les vibrations de ces planètes ne
sont ressenties que par ceux qui sortent de l'Ecole des Mystères
Majeurs.
Ceci semble correspondre au principe suivant :
une planète ne commence à agir sur l'humanité qu'une fois
découverte ou plus exactement :
une planète n'est découverte que lorsque l'humanité peut
commencer à répondre à ses vibrations...
Revenons un peu
sur l'Epoque Atlantéenne:
Il parait exclu que les Atlantéens aient pu faire des
observations astronomiques avec la vue physique, sous la couche
de brouillard qui recouvrait leur continent.
La Cosmogonie nous apprend que «le Soleil ne brillait jamais
clairement à travers cette atmosphère. Il paraissait entouré
d'un halo de brume lumineuse, comme le sont les lumières de
l'éclairage public, vues à travers un épais brouillard.
On ne pouvait pas voir à plus de quelques mètres dans chaque
direction...l'homme était plutôt guidé par sa faculté de
vision intérieure que par sa perception visuelle»
Cependant, les facultés de clairvoyance permettaient
probablement aux Initiés assez avancés pour cela, de percevoir
les esprits planétaires et d'en connaître certaines
caractéristiques.
C'est pourquoi, à l'aube de l'époque Aryenne, parmi les
Atlantéens qui avaient pu élaborer des poumons et qui fuyaient
leur continent pour échapper au déluge, découvrant avec
émerveillement, non seulement l'arc-en-ciel mais également le
ciel étoilé, certains purent sans doute identifier alors les
planètes comme "corps" des esprits planétaires et les
constellations du zodiaque comme expression des Hiérarchies
Créatrices.
III. LES CONSTELLATIONS
A propos des constellations, il faut rappeler que sur le plan astronomique, il s'agit de groupes d'étoiles situées dans notre galaxie.
Notre galaxie
comprend une centaine de milliards d'étoiles et s'étend sur
cent mille années-lumière. (Une année-lumière = 9500
milliards de km) On l'appelle la Voie Lactée car le bulbe
central apparaît comme une longue traînée blanchâtre dans le
ciel (par une belle nuit d'été), due à l'empilement de
milliards d'étoiles.
Il existe des millions de galaxies dans notre univers.
Les étoiles formant les constellations sont assez
"proches" de nous : de quelques dizaines à quelques
centaines-d'années-lumière.
Par exemple :
- Antarès, qui, compte tenu de la précession des équinoxes, se
trouve actuellement à 10° dans le signe du Sagittaire fait
partie, en fait, de la constellation du Scorpion et est à 360
A.L de notre sytème solaire.
- Régulus est dans la constellation du Lion, à 56 A.L de nous.
- Aldébaran est dans la constellation du Taureau, à 57 A.L de
nous.
On a recensé actuellement 88 constellations, y-compris celles du
ciel austral.
Celles qui nous intéressent en Astrologie sont situées au
voisinage de la course apparente du Soleil (plan de
l'écliptique).
On les appelle constellations du zodiaque (zodiaque = roue de la
vie) Elles sont au nombre de 12: Bélier, Taureau , Gémeaux,
Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne,
Verseau, Poissons.
Certains astrologues, trop influencés par les astronomes,
voudraient intercaler dans le zodiaque, la constellation
d'Ophiucus (symbolisé par un homme avec un serpent) ou celle du
Serpent, entre le Scorpion et le Sagittaire.
Il est vrai que certaines étoiles de ces deux constellations
sont situées assez près de l'écliptique, mais pas leur
ensemble; de plus, ésotériquement leur symbolisme participe de
celui du Scorpion.
De toutes façons, comme nous allons le voir, il ne faut pas
confondre les constellations avec les signes astrologiques de
même nom.
Première différence entre les signes et les constellations du zodiaque :
- Les signes
font tous 30° et ils ont pour point de départ le point
d'intersection Est de l'écliptique avec l'équateur, appelé
point vernal, correspondant au 0° du Bélier
(Le Soleil se situe en ce point, chaque année, le 21 mars.)
- Les constellations du zodiaque ne font pas exactement 30°. Par
exemple, la constellation du Verseau couvre environ 40°, alors
que celle du Cancer fait à peine 20°.
Deuxième différence :
Certaines constellations se chevauchent partiellement. ( En
particulier les constellations du Verseau et du Capricorne qui
ont une dizaine de degrés "en commun" sur
l'écliptique.)
De plus, par l'effet combiné de l'attraction du Soleil et de la
Lune, la Terre possède un mouvement de nutation analogue à
celui d'une toupie qui amène le point vernal (et par
conséquent, l'ensemble des signes) à se déplacer par rapport
aux constellations.
C'est ce que l'on appelle la précession des équinoxes.
C'est surtout en raison de ce phénomène que l'on utilise
généralement en Astrologie le zodiaque tropique (ou
intellectuel) formé par les signes et non pas le zodiaque
sidéral (ou naturel) formé par les constellations. Max Heindel
nous dit que la coïncidence entre les deux zodiaques a eu lieu,
pour la dernière fois en 498 après J.C.(On est entré, à cette
date, dans l'ère des Poissons).
Cela ne se reproduira que 25868 ans plus tard (année sidérale).
Du fait de l'étendue variable des signes, cette coïncidence
n'est, de toute façon, que très approximative et n'est valide
qu'une ou deux années tous les 25868 ans!.
Il se trouve que ce phénomène de précession reste la première
"tarte à la crème" des adversaires de l'Astrologie
(l'autre étant le système héliocentrique)
Et pourtant cela nous offre, au contraire, une grande preuve
(parmi d'autres) de la validité de l'Astrologie, avec la
considération historique des différentes ères (Taureau,
Bélier, Poissons, Verseau etc...) Au sujet des constellations,
on peut remarquer que pratiquement rien d'objectif dans la
disposition des étoiles qui les constituent ne permet de voir un
bélier, un taureau etc.
Nous revenons
donc au fait que ce sont probablement les facultés de
clairvoyance des descendants atlantéens qui ont été au point
de départ de l'Astrologie.
Cela constitue, à mon avis, une explication plus plausible que
la transmission de "bouche à oreille" en ce qui
concerne les ressemblances des mythologies en Mésopotamie, en
Grèce, dans les pays nordiques et celtiques, dans la
civilisation précolombienne, voire même en Extrême-Orient.
Les astrologues qui, pour une raison ou pour une autre, veulent
ignorer l'ésotérisme, affirment que c'est par des siècles
d'observation que l'on a pu découvrir que la planète Mars
correspond à l'esprit guerrier, Vénus à la beauté et à
l'amour etc...., et qu'il en serait de même pour la symbolique
des signes.
C'est sans doute inexact, cependant toutes les connaissances
astrologiques qui se sont développées au cours des siècles ne
sont pas dues à la clairvoyance, mais correspondent bien à une
recherche et à une transmission, de génération en
génération, dans le monde physique.
Ceci est confirmé par Max Heindel, dans une réponse à une
question concernant l'Astrologie Héliocentrique :
«Ceux qui ont basé leurs recherches sur l'astrologie
géocentrique ont consigné pendant des siècles leurs
observations sur les influences planétaires d'après ce point de
vue.» (Q - T1 n°160)
Je crois me souvenir que M. Lachambre témoigne dans une de ses
conférences avoir eu contact avec une de ses étudiantes en
Astrologie qui venait de décéder et qui lui disait combien il
est difficile de poursuivre des études astrologiques dans le
Monde du Désir, compte tenu du fait que la moindre distraction
de pensée emmène réellement loin du lieu d'étude.
Il est effectivement plus facile de transmettre certaines
connaissances intellectuelles dans le scaphandre du corps
physique que par voie occulte. Ceci m'amène donc à considérer
tout de même avec intérêt l'Histoire de l'Astrologie, telle
que l'on peut la reconstituer à l'aide des documents
archéologiques que nous possédons, même s'ils sont bien
réduits par suite des différentes destructions volontaires ou
involontaires qu'ils ont subies à travers le temps.
IV. L'ASTROLOGIE JUSQU'AU VIe SIECLE AVANT JESUS-CHRIST
Je n'aborderai
pas dans cet exposé, l'Astrologie extrême-orientale ou
précolombienne et me limiterai à l'Histoire de l'Astrologie
issue du Moyen-Orient.
Les plus anciens documents d'ordre astronomique que nous
possédions, datent du troisième millénaire avant notre ère.
On les a trouvés en Mésopotamie, entre le Tigre à l'Ouest et
l'Euphrate à l'Est.
La région était partagée alors entre les Sumériens au sud et
les Akkadiens au nord. Les Sumériens utilisaient l'écriture
cunéiforme.
Cette écriture comprenait environ 550 signes formés par
l'agencement de 4 éléments de base ayant la forme de clous
(horizontal, oblique, vertical et double) (cuneus = clou en
latin).
De plus, les Sumériens, à l'aide de 60 de ces signes pouvaient
écrire tous les nombres entiers ainsi que les fractions
(numération de position, de base 60), alors que les Egyptiens,
les Grecs, les Romains n'auront pas un système de numération
aussi efficace ( numération par juxtaposition).
Notre façon de compter les minutes et secondes d'angles et de
temps est issue du système de numération sumérien (système
sexagésimal) Sans la constitution de cette riche écriture et de
ce système de numération, les connaissances du ciel n'auraient
pas pu se développer comme elles l'ont fait.
Les tablettes relatives à l'Astronomie de cette époque
concernent essentiellement les cycles lunaires (calendrier avec
des mois lunaires). Au deuxième millénaire (av.J.C.), la
civilisation babylonienne a remplacé la civilisation
suméro-akkadienne
Cette civilisation développe les connaissances astronomiques et
astrologiques.
Les savants babyloniens constatent que 12 mois lunaires ne
correspondent pas exactement à une année (il manque
29jours1/4). En se servant de l'observation des levers et
couchers des constellations, ils introduisent un mois
intercalaire de temps à autre pour corriger.
En 729, le roi de Babylone est détrôné par le roi d'Assyrie.
On a retrouvé à Ninive, dans la bibliothèque cunéiforme
d'Assourbanipal, dernier roi d'Assyrie (669-626), une série de
70 tablettes contenant une description de 36 constellations,(
dont les douze du zodiaque), une liste d'éclipses de Soleil et
environ 7000 présages relatifs aux récoltes, aux guerres, aux
souverains. (Il est à noter que, nulle part, on ne trouve encore
d'astrologie natale.) En voici quelques exemples :
«En ce jour, la planète Mercure est visible. Quand Mercure est
visible au mois de Kislou, il y aura des voleurs dans le pays.»
«Si la Lune est entourée d'un halo et que Jupiter s'y tienne,
le roi d'Akkad sera emprisonné.»
«Si Vénus éclaire de sa lumière flamboyante la poitrine du
Scorpion dont la queue est sombre et les cornes claires, la pluie
et les inondations dévasteront le pays et les sauterelles le
ravageront.»
«Si Jupiter s'approche de Mars, la même année le roi d'Akkad
mourra et la moisson sera abondante.»
Les planètes sont appelées "chèvres sauvages" car
elles se déplacent parmi le "troupeau" des étoiles
fixes. (Il est à noter qu'on était alors dans l'ère du
Bélier...)
Chaque astre correspond à un dieu dans le cadre d'une vision
trinitaire du monde :
La trinité
fondamentale du ciel, de la terre et de la mer (Anu, Enlil et Ea)
se voit doublée d'une trinité comprenant Sin-la Lune, Shamash-
le Soleil et Ishtar -Venus. Quant aux autres planètes :
Nabu-Mercure, Ninurta-Mars, Mardouk-Jupiter et Nergal-Saturne,
elles correspondaient à une vision quaternaire du reste de
l'univers.
Ishtar-Vénus est vénéré comme dieu de l'amour. Ninurta-Mars
est le dieu de la guerre.
Nabu-Mercure, fils de Mardouk-Jupiter est décrit comme le dieu
des connaissances.
Nergal-Saturne était lié à la justice et à l'ordre.
En 626 c'est un roi chaldéen qui monte sur le trône de
Babylonie et qui soumet l'Assyrie (malgré l'intervention tardive
de l'Egypte en faveur des Assyriens).
Chaque ville de Chaldée et d'Assyrie avait son observatoire, en
forme de tour (ziggourat) ou de pyramide, généralement annexé
à des temples ou à des palais.
Les scribes continuent de perfectionner les observations
astronomiques pour les besoins de l'astrologie.
En 539, le roi de Perse, Cyrus, se proclame roi de Babylone
après une défaite rapide des Chaldéens. Son fils Cambyse,
soumet l'Egypte en 525 qui devient une province de l'Empire
Perse.
En ce qui concerne l'Egypte, on ne connaît aucun texte
astrologique de ce pays antérieur à la domination Perse. Il
faut tout de même remarquer que des inscriptions relatives au
destin se trouvent à l'époque d'Amenophis IV (1375-1325 av.
J.C) qui changea son nom en Akhénaton (= au service de Aton) et
qui tenta vainement d'introduire le monothéisme. Un papyrus
datant de 1300 av.J.C., conservé au British Museum, présente
des fragments d'un calendrier précisant les jours fastes et
néfastes de l'année, mais qui ne semble pas reposer sur les
positions planétaires.
On a posé à Max Heindel la question suivante :
«Pourquoi les
anciens prêtres égyptiens pratiquaient-ils l'Astrologie.» (Q
T2 n°115)
Voici une partie de sa réponse :
«Nous sommes tous liés aux astres; sans eux, rien ne se ferait
ou ne pourrait se faire. C'est pourquoi, les anciens prêtres de
l'Egypte, dans leur sagesse, s'intéressaient à cette phase de
la religion et qu'ils pratiquaient l'Astrologie; elle connaîtra
un regain de vie au fur et à mesure que nous croîtrons en
sagesse.»
Dans cette réponse, Max Heindel ne précise pas l'époque.
En tous cas, les textes astrologiques, datant du 6ème siècle
av.J.C., que l'on a retrouvés en Egypte, contiennent déjà des
études individuelles correspondant à l'instant de naissance (on
appelle cela l'Astrologie généthliaque) alors que les
horoscopes similaires les plus anciens qui ont été découverts
en Babylonie datent du 3ème siècle av.J.C.
Les "élèves" auraient-ils dépassés les
"maîtres"?
Il est plus probable que les connaissances astrologiques issues
de l'Atlantide sont restées réservées aux Initiés égyptiens
et que les documents correspondants ne sont parus au "grand
jour" qu'à l'époque de la domination perse.
C'est à cette même époque (6ème siècle av.J.C.) que l'on
trouve la première représentation du zodiaque en Egypte, dans
une tablette appelée tablette de Cambyse.
C'est aussi à cette époque que Pythagore, après avoir été
initié à Memphis et à Babylone, crée sa fameuse école de
Crotone où est enseignée, entre autre, l'astrologie mystique
(musique des sphères).
Les historiens et astrologues non ésotéristes considèrent que
les Grecs n'ont fait que raccorder leur mythologie préexistante
à l'astrologie chaldéenne.
Chronos est associé à la planète Nergal (Saturne), Zeus à
Mardouk (Jupiter), Arès à Ninurta (Mars), Aphrodite à Ishtar
(Vénus), Hermes à Nabu (Mercure).
La correspondance entre les deux cultures est si
"naturelle" qu'il s'agit probablement bien, comme nous
l'avons vu précédemment, du fond commun de vérités
initiatiques issues de l'Atlantide.
Continuons de descendre le fleuve du temps.
V. L'ASTROLOGIE DU Ve AU Ier SIECLES AVANT JESUS-CHRIST
Le célèbre
Hippocrate (460 - 377 av.J.C.) précise l'action des astres en
rapport avec les maladies et fonde sa doctrine des jours
critiques basée sur les phases de la Lune.
Il écrit:
«Le meilleur médecin est celui qui sait prévoir.» On devrait
encore de nos jours appliquer davantage ce précepte. Signalons
un fait important datant de cette époque : on a retrouvé en
Mésopotamie, sur une tablette datant de 419 av. J.C, un zodiaque
à 12 signes de 30° chacun.
Or, nous avons vu que les constellations du zodiaque ne font pas
exactement 30° et la différence est même trop importante pour
que les astrologues Chaldéens ne l'aient pas constatée.
Il est donc clair qu'ils ne confondaient pas les signes et les
constellations, bien que le décalage entre les deux zodiaques
fût moins important qu'aujourd'hui.
Nous reviendrons à nouveau sur ce sujet dans la suite de cet
exposé. En 333, Alexandre Le Grand, roi de Macédoine, (né en
356 av.J.C.), s'empare de l'Egypte où il fonde la ville
d'Alexandrie.
Puis passant le Tigre et l'Euphrate, il bat les Perses à
Arbèles, en 331, et s'installe à Babylone (où il mourra en
323.).
Alexandre avait été l'élève d'Aristote (384-322) qui
affirmait :
«Ce monde est lié d'une manière nécessaire aux mouvements du
monde supérieur. Toute puissance en notre monde est gouvernée
par ces mouvements.» Aussi, lorsque Alexandre découvre les
richesses de la civilisation babylonienne et notamment le degré
d'avancement de l'Astrologie, il envoie un astrologue babylonien,
nommé Bérose en Grèce pour y enseigner.
Bérose fonde une école d'Astrologie à Cos, dans l'île Ala.
Pline rapporte que les Athéniens le récompensèrent de ses
réussites en lui érigeant une statue dont la langue était
dorée.
Un proverbe dit : «La parole est d'argent mais le silence est
d'or».
Dans le cas de Bérose, les Grecs ont considéré que sa
"parole était d'or"...
Parallèlement, en Egypte, arrive un gouverneur macédonien,
nommé Ptolémaïs (360-283) qui devient roi sous le nom de
Ptolémée Sôter 1er.
Ses descendants (11 autres générations) porteront tous ce même
nom qui a donné à cette période l'appellation d'Egypte
Ptolémaïque.
Cette période a duré jusqu'à la conquête de l'Egypte, en 27
av.J.C., par l'empereur romain Auguste, petit-neveu de
Jules-César.
C'est Ptolémée 1er qui a crée la célèbre Bibliothèque
d'Alexandrie qui possédait plusieurs dizaines de milliers de
livres dont certains contenaient des connaissances très
précieuses. (Elle fut détruite en 47 av.J.C. par l'incendie que
Jules César déclencha pour éviter que sa flotte, laissée sans
surveillance dans le grand port, ne soit prise par les
Egyptiens).
Mais revenons au 4ème siècle av J.C où une hypothèse
prodigieuse a été émise par un successeur d'Aristote et de
Platon à l'Ecole d'Athènes, Héraclide du Pont (388-315).
Afin d'expliquer les mouvements des planètes, il affirme que la Terre est une sphère qui tourne autour de son axe et que Mercure et Vénus tournent autour du Soleil.
Cette hypothèse
est reprise à l'Ecole d'Alexandrie, par Aristarque de Samos
(310-230 av.J.C) qui adopte le point de vue héliocentrique pour
les autres planètes également, la Terre y compris.
On est loin de la Terre fixe et plate du Moyen-Age...
Mais, l'humanité n'étant sans doute pas encore prête, ce point
de vue sera rejeté par la communauté scientifique de l'époque
et il faudra attendre 17 siècles avant qu'il soit admis de
nouveau (Copernic).
(On allait alors jeter le "bébé" - Astrologie avec
"l'eau du bain" - mécanique céleste, comme nous le
verrons par la suite.)
Revenons en Egypte, à l'époque Ptolémaïque, pour noter
qu'alors le plafond d'une des salles du fameux temple de
Dendérah, situé à 50km au nord-ouest de Louxor, dont les
origines remontent à l'Ancien Empire (2800 av.J.C.) fut décoré
de représentations astronomiques et notamment par un zodiaque.
Max Heindel nous dit à ce sujet :
«Dans le fameux zodiaque de Dendérah, le Cancer n'est pas
représenté sous la forme d'un crabe comme de nos jours, mais
sous la forme d'un scarabée, emblème de l'âme, car le Cancer a
toujours été reconnu, dans les temps anciens aussi bien que par
les mystiques modernes, comme la sphère de l'âme, la porte de
la vie, par laquelle les esprits, lorsqu'ils se réincarnent,
passent du Zodiaque dans les régions sublunaires.
Il est justement gouverné par la Lune qui est la planète de la
fécondation.» (Le Message des Astres)
Nous avons dit que, d'après les documents dont nous disposons,
il semble que les Babyloniens n'aient pratiqué l'Astrologie
individuelle que trois siècles après les Egyptiens
Donnons maintenant un exemple d'horoscopes de naissance, trouvés
sur des tables d'argile babyloniennes, datant de 235 av. J.C.:
«La position de Jupiter veut dire que sa vie sera régulière et
sans-à-coups, il deviendra riche, il vieillira, il vivra
jusqu'à un âge avancé.
Vénus était à 4° du Taureau, la position de Vénus veut dire
que partout où il ira, les choses tourneront bien pour lui; il
aura des fils et des filles. La position du Soleil et de Mercure
signifie qu'il sera courageux.»
On peut noter la nette évolution de l'interprétation
astrologique par rapport aux présages faits 400 ans plus tôt...
Vers le
deuxième siècle av.J.C., les Babyloniens attribuent chacun des
7 jours de la semaine à une planète, dont les noms latins ont
donné les jours de notre semaine. (LundiLune, MardiMars etc..)
Il est à noter que les noms des jours de la semaine dans les
pays anglo-saxons et scandinaves ont pour origine les dieux
nordiques et que la mythologie associée est proche de la
mythologie du Sud par certains de ces aspects.
par exemple :
- Wednesday = Mercredi - le dieu Wotan dont le cheval Sleipnir à
8 pattes symbolise la rapidité des déplacements = Mercure - ) .
- Thursday = Donnerstag = Jeudi - le Dieu Thor = Donner
(tonnerre) = Jupiter
- Friday = Freitag = Vendredi - la déesse de la jeunesse et de
l'amour est Freya = Vénus
Par contre, il ne semble pas que l'on sache si ces dieux étaient
associés aux planètes correspondantes.
En effet, l'écriture dans les pays nordiques ne remonte qu'au
2ème siècle de notre ère (runes) et comme dans les pays
celtiques, elle était proscrite en tant que moyen de
transmission du savoir; seule la parole étant considérée comme
suffisamment vivante pour cela.
Mais repartons en Grèce, au deuxième siècle av. J.C où une
découverte fondamentale allait être faite.
L'astronome Hipparque, qui, au dire de Pline, croyait fermement
"à la parenté des astres avec l'homme et que nos âmes
sont une partie du ciel", procède à des comparaisons de
données sur 150 ans et constate que le point vernal a
rétrogradé de 2° par rapport aux constellations : c'est la
découverte de la précession des équinoxes que nous avons
évoqué prédédemment.
A partir de cette découverte de la précession des équinoxes,
le zodiaque sidéral formé par les constellations ne sera plus
utilisé par la plupart des astrologues, ( sauf pour la
considération des ères zodiacales), si tant est qu'il l'était
avant.
Nous avons vu, en effet, qu'on utilisait déjà un zodiaque de 12
signes de 30° au 5ème siècle avant notre ère (et peut-être
même beaucoup plus tôt?). Après tout, peut-être Hipparque
n'a-t-il fait qu'une redécouverte, comme Copernic plus tard avec
le système héliocentrique?
Il est tout à fait possible que les Babyloniens, entre le début
du deuxième millénaire et le milieu du premier millénaire
av.J.C se soient rendu compte de ce phénomène, puisqu'il y a eu
au cours de cette période, un décalage de l'ordre de 20° du
point vernal avec le passage de l'ère du Taureau à l'ère du
Bélier, vers 1660 avJ.C.
Nous arrivons au premier siècle avant J.C.
A cette époque, les astrologues possèdent des tables qui leur
permettent de connaître les positions des planètes.
Sous l'influence de l'école pythagoricienne qui comprenait,
rappelons-le, des Initiés, on commence à considérer les
aspects de sextile, de carré, de trigone et d'opposition entre
les planètes alors qu'antérieurement, seule la conjonction
intervenait dans l'interprétation d'un thème.
On ne considère
plus seulement le lever et le coucher des planètes (axe
ascendant-descendant) mais aussi les culminations supérieures et
inférieures (axe M.C - F.C).
Ces deux axes sont rarement perpendiculaires. (Cela arrive
seulement lorsque le point vernal coïncide avec l'ascendant ou
le descendant - Temps sidéral : 6heures ou 18heures).
On obtient ainsi quatre secteurs, deux à deux opposés.
On partage chacun d'eux en trois parties égales, soit douze
secteurs appelés les douze "lieux" ou maisons qui
donnent des informations sur le vécu du sujet dont on monte le
thème, dans les différents domaines de sa vie.
Leurs noms latins sont les suivants :
Horoscopus ou Vita (lieu de la naissance - Maison I)
Porta Inferna (porte inférieure - Maison II),
Frates (fraterie - Maison III) , Genitor (parents - Maison IV),
Bona Fortuna (bonne fortune - MaisonV), Valetudo (servitude -
Maison VI),
Uxor (Noces - Maison VII), Porta Superna (porte supérieure -
Maison VIII),
Pietas (piété - Maison IX), Medium Coeli (milieu du ciel -
Maison X),
Agathos Daïmon (bon génie -Maison XI), Carcer (prison - Maison
XII).
Dans l'Antiquité, une autre domification plus simple est
également utilisée : toutes les maisons font 30° et on place
l'Ascendant au centre de la maison I et non pas à la pointe.
Nous verrons, par la suite, que d'autres systèmes de
domification ont été mis au point au cours de l'Histoire.
VI. L'ASTROLOGIE DU PREMIER MILLENAIRE APRES JESUS-CHRIST
Sous l'Empire
Romain, beaucoup d'astrologues ne sont que des "diseurs de
bonne aventure".
Cependant, les empereurs avaient, pour la plupart leur astrologue
attitré. Auguste (63 av.J.C.- 14 ap. J.C) frappa la monnaie
d'argent au signe du Capricorne sous lequel il était né (signe
solaire ou lunaire?).
Tibère (42 av. J.C. - 37 ap.J.C.) précipitait dans la mer du
haut d'un rocher les astrologues dont les prédictions lui
paraissaient suspectes.
Dioclétien ( 245 - 313) interdit toute espèce de divination.
Constantin (280-337) qui lui succéda, adoucit cette interdiction
en ne réprouvant que les abus.
Le grand théoricien de l'Astrologie fut Claude Ptolémée,
astronome-astrologue et mathématicien du 2ème siècle de notre
ère, né à Ptolémaïs en Haute-Egypte et qui a fait ses
recherches à Alexandrie. Son ouvrage, le Tetrabiblon (= 4livres)
est une compilation de tout le savoir astrologique de son temps.
Il écrit aussi un livre d'Astronomie, l'Almageste, où la Terre
est fixe, au centre du monde et où le Soleil et la Lune
gravitent autour d'elle sur des orbites circulaires.
La grande originalité de Ptolémée est d'être parvenu à
expliquer les principales irrégularités des mouvements des
différentes planètes, vues de la Terre (rétrogradations), dans
sa théorie des épicycles, qui fera figure de dogme durant 14
siècles, jusqu'à Copernic.
Il adopte le système de domification qui partage chacun des
quatre angles : AS-MC, MC-DS, DS-FC, FC-AS en trois parties
égales.
Mais, sans doute pour que l'écart avec l'autre système antique
dont nous avons parlé plus haut ne soit pas trop important, il
fait commencer l'influence d'une maison cinq degrés plus tôt
pour la faire cesser cinq degrés avant la suivante.
C'est, en partie, la notion d'orbe d'influence d'une maison
astrologique que l'on utilise encore de nos jours.
L'Eglise des premiers siècles est-elle totalement opposée à
l'Astrologie? On sait qu'il existe, dans l'Ancien Testament, des
condamnations de la divination (Deut.18 -10,11 ; I Sam.28 -7 ; Es
8 - 19), mais le mot "astrologie" est une traduction
abusive d'un mot hébreu qui signifie "conjectureur"
(voir : Bible de Chouraki).
D'ailleurs, les Kabbalistes la pratiquèrent ainsi que les
Esséniens On a retrouvé des références astrologiques très
claires dans les manuscrits de la mer Morte.(Manuscrit 4Q186)
Nos futurologues modernes tomberaient-ils aussi sous le coup de
la condamnation?
L'Eglise utilise depuis ses débuts des symboles astrologiques :
L'ère du Bélier arrivait à sa fin, lorsque Jésus-Christ vint
sur notre Terre.
Le Christ fut le "Bon Berger"( St Jean 10. 11).
Il compare souvent ses disciples à des brebis et devient
Lui-même l'Agneau de Dieu offert pour les péchés du Monde.
Mais il annonce aussi l'ère des Poissons lorsqu'il dit:
« Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes.» (St Luc 5.11);
Le signe de ralliement des premiers chrétiens dans les
catacombes était formé de deux poissons croisés (ichthus) et
la mitre des évêques à la forme d'une tête de poisson.
La naissance de Jésus a été placée le 24 décembre à minuit,
alors que le signe de la Vierge se trouve à l'Ascendant et que
le Soleil au solstice d'hiver va "remonter" pour nous
sauver du froid.
( Il est clair
que cette date est essentiellement symbolique car il fait trop
froid à cette époque de l'année, même en Israël, pour que
l'on puisse y trouver des bergers avec leurs moutons, dehors en
pleine nuit...)
Qui sont les rois-mages, sinon des astrologues?
Pâques est fixé au dimanche (jour du Soleil) qui suit la Pleine
Lune de l'équinoxe de printemps alors que le Soleil se trouve à
la croix formée par l'écliptique et l'équateur céleste.
Parmi les premiers ecclésiastiques, certains portent un grand
intérêt à l'astrologie, à tel point que trois conciles
successifs en 381, 431, 451 réitèrent l'interdiction de
pratiquer l'Astrologie considérée, malgré ce que nous venons
de voir, comme contraire à la doctrine de l'Eglise.
Saint-Jérôme (347 - 420) respectera cette interdiction mais
écrira :
«Je me tais sur les philosophes, les astronomes, les
astrologues, dont la science, très utile aux hommes, s'affirme
par le dogme, s'explique par la méthode, se justifie par
l'expérience.»
Saint Augustin (354-430) est connu comme un opposant à
l'Astrologie, après sa conversion.
Il avait auparavant été attiré par le Manichéisme et
reconnaît dans ses Confessions avoir étudié l'Astrologie.
Il écrit tout de même :
«Il ne serait pas entièrement absurde de dire que certaines
influences astrales ne sont pas sans pouvoir sur les variations
du corps, mais que les volontés de l'âme dépendent de la
situation des astres, nous ne le voyons pas.»
(Il me semble que Max Heindel ne serait pas totalement en
désaccord avec cette affirmation qui est surtout celle du libre
arbitre de l'Homme.)
Citons enfin l'uvre du pseudo Denys l'Aréopagite,
composée de 4 traités de théologie mystique où l'Astrologie
est présente et qui aura une grande influence en Occident à
partir du XIIIe siècle, comme nous le verrons par la suite.
Cette uvre est considérée comme datant du Ve siècle,
tant par la nature néo-platonicienne du contenu que par le fait
qu'elle n'est jamais mentionnée avant cette époque, bien que
son auteur affirme dans ses écrits, être le Denys converti par
Saint-Paul lors de sa visite à l'Aréopage (Actes des Apôtres
17 -16 à 34) et qui aurait été le premier évêque d'Athènes.
A partir du Ve siècle et jusqu'au XIe siècle, l'Occident va
pratiquement cesser de s'intéresser à l'Astrologie, comme aux
diverses autres sciences d'ailleurs, mis à part quelques
religieux lettrés.
On sait, par exemple que des papes comme Léon III (750-816) et Sylvestre II, le pape de l'an 1000 (938-1003) s'y intéresseront.
VII. L'ASTROLOGIE AU MOYEN-AGE
C'est le monde Arabe qui reprend le flambeau pour l'Astrologie-Astronomie et les mathématiques (qui y sont associées).
L'avènement de
la religion musulmane au VIIe siècle, ne vient pas interrompre
cette recherche, le Coran n'interdisant pas l'Astrologie. Au
contraire, dans la Sourate III on peut lire : «Dans la création
des cieux et de la terre, dans l'alternance des jours et des
nuits, il y a sans doute des signes pour les hommes doués
d'intelligence.»
On attribue au prince arabe Albategni (850-929), le premier
procédé de domification utilisant la trigonométrie sphérique.
(procédé assez proche de celui que l'on utilise encore de nos
jours).
Les Arabes construisent des astrolabes permettant de lire
directement les pointes de ces maisons.
A partir du XIIe siècle, les connaissances conservées et
développées dans le monde arabe commencent à pénétrer les
milieux intellectuels occidentaux. Citons au confluent du courant
kabbaliste juif et des connaissances arabes, l'uvre
d'Abraham Ibn Ezra, né à Tolède en 1089, auteur d'une
encyclopédie astrologique écrite à Béziers, dans laquelle il
tente de concilier les influences cosmiques et le libre arbitre.
C'est effectivement toujours une question qui gêne ceux qui ne
reconnaissent pas l'existence des lois jumelles de Réincarnation
et des Conséquences. Au XIIIe siècle, le théologien
Albert-Le-Grand (1206-1280), fortement influencé par
l'uvre d'Aristote et par celle de Dénys L'Aréopagite,
s'intéresse à l'alchimie et à l'Astrologie.
Il reconnaît l'influence des astres mais considère qu'elle est
l'instrument de la volonté divine et que par son libre arbitre,
l'homme reste maître de son destin.
Cependant son uvre devait "sentir un peu le
soufre", aux yeux de l'Eglise, puisqu'il a fallu attendre
plus de six siècles pour qu'il soit canonisé! (1931)
Son disciple, Saint Thomas d'Aquin, ( 1225-1274), Docteur de
l'Eglise, révisant la position de Saint Augustin, produira
l'uvre la plus explicite, parmi les théologiens
catholiques, concernant la croyance à l'action des astres.
Dans sa Somme, il écrit : «Les impressions que produisent les
corps célestes peuvent s'étendre indirectement aux facultés
intellectuelles et à la puissance volitive, de même que
celles-ci demeurent sous l'influence des fonctions organiques.»
Mais il ajoute : « L'homme peut toujours agir, sous l'empire de
la raison, contre l'inclination produite par les corps
célestes.» C''est précisément à partir de XIIIe siècle que
les universités comme celles de Paris, Montpellier, Bologne,
Oxford enseignent l'Astrologie.
L'Université de Paris, compte à cette époque 15000 à 20000
étudiants répartis dans quatre Facultés : Théologie, Droit
canon, Médecine, Arts.
Les Arts comprennent :
- le Trivium (Grammaire, Rhétorique, Philosophie)
- le Quadrivium (Arithmétique, Géométrie, Musique,
Astronomie-Astrologie).
A cette époque, la science des astres forme un tout :
- sciencia motus est la science du mouvement des astres (=
astronomie)
- sciencia judiciorum, la science des jugements (= astrologie).
Max Heindel, pour illustrer cela fait une comparaison
intéressante avec le domaine médical :
«L'Astronomie présente avec l'Astrologie les mêmes rapports
que l'Anatomie avec la Physiologie. L'Anatomie explique la
position et la structure des organes du corps; l'Astronomie
fournit les mêmes données sur les corps célestes.
Il est réservé à la Physiologie d'énoncer le fonctionnement
et l'utilité des organes du corps, de même il revient à
l'Astrologie d'interpréter les positions relatives des corps
célestes, en relation avec l'humanité.» (CHRISTIANISME DE LA
R-C p228)
Un médecin de cette époque n'est vraiment considéré que s'il
est capable de déterminer les périodes propices aux traitements
(saignées, laxatifs) en fonction des positions de la Lune, de
Saturne et de Mars.
Sans être exhaustif, signalons tout de même quatre figures
importantes du 13ème siècle:
- Roger Bacon (1214-1294), moine franciscain anglais qui est un
des plus célèbre adeptes de l'Astrologie.
Il considère que les trois bases des sciences de la nature sont
l'alchimie, l'astrologie et la magie et il recommande
l'expérimentation comme véritable source de connaissance, (ce
qui est révolutionnaire pour l'époque)
( Il ne faut pas confondre Roger Bacon avec son homonyme
philosophe du XVIe siècle, Francis Bacon (1561-1626), dont Max
Heindel nous dit: «certains croient qu'il n'aurait pas été
étranger aux écrits rosicruciens: fama et confessio».
En tous cas, Francis Bacon a écrit "la Nouvelle
Atlantide" qui décrit une société dont les idées sont
proches de celles des manifestes rosicruciens; on dit aussi qu'il
serait l'auteur des uvres de Shakespeare...)
- Raymond Lulle (1235-1315), théologien espagnol qui étudie
également l'Alchimie et l'Astrologie. (il sera béatifié.)
- Le roi
Alphonse X de Castille (1221-1284) surnommé le Sage ou encore,
"l'Astrologue", qui fait dresser des tables au double
usage astronomique et astrologique appelées "tables
alphonsines".
- Campanus, astrologue italien qui met au point un système de
domification qui porte son nom et dont je vais dire un mot : le
plan de l'horizon et le plan du méridien étant
perpendiculaires, Campanus a l'idée de partager chacun des
quatre angles droits en trois secteurs de 30° chacun, puis de
déterminer les points correspondants sur l'écliptique.
L'écliptique étant, en général, "en biais" par
rapport à l'horizon, les maisons ne font plus alors 30°
chacune.
Au XIVe siècle citons le pape Urbain V (1310-1370) qui est connu
comme ayant pratiqué l'Astrologie.
Les rois de France, Charles V (dit le Sage) (1338-1380) et
Charles VI (dit le Bien-Aimé) (1368-1422) ont des astrologues à
leur cour (ainsi que d'autres souverains d'Europe).
Au XVe siècle, un événement important vient faciliter
l'expansion de l'astrologie : l'imprimerie mise au point par
Gutenberg en 1453.
Les premières éphémérides sont imprimées par Johann Müller
de Königsberg (1436-1475) qui est plus connu sous le nom de
Regiomontanus; il est astrologue à la cour de Hongrie sous le
règne de Mathias 1er (1440-1490).
On dit qu'il prédit une grande terreur pour 1788.(à un an
près...) Il met au point un nouveau système de domification qui
porte son nom, consistant à partager l'équateur en douze
secteurs de 30° chacun à partir du point-est (il s'agit d'un
des deux points d'intersection de l'horizon céleste avec
l'équateur, à ne pas confondre avec l'ascendant, bien que ces
deux points soient assez proches); et, comme Campanus, il en
déduit alors sur l'écliptique, les pointes des Maisons.
Il est à noter que l'Astrologie a contribué (indirectement) aux
grandes découvertes géographiques de cette époque, puisque
Christophe Colomb (1451-1506), Vasco de Gama (1469-1524) et
Magellan (1480-1521) emportèrent des éphémérides dans leurs
voyages.
Au cours de ce siècle, on peut noter que les papes Paul II
(1417-1471) et Innocent VIII (1432-1492) ont pratiqué
l'Astrologie. On raconte que Louis XI (1423-1483) mécontent de
son astrologue Galeoti, voulut le faire exécuter et lui dit :
«Vous qui lisez si bien dans l'avenir, pourriez-vous me dire à
quelle époque vous mourrez?
Celui-ci aurait répondu :
«Sire, je ne peux pas vous en donner la date exacte mais je sais
que je mourrai trois jours avant votre Majesté.» lI aurait
sauvé sa tête avec un :«Allez en paix.»
Les astrologues de cette époque perfectionnent les techniques de
prédictions (directions secondaires et révolutions solaires.)
VIII. L'ASTROLOGIE AUX XVIe ET XVIIe SIECLES
Nous arrivons au XVIe siècle, siècle dit "de la Renaissance", car on y redécouvre les sources antiques.
Les érudits de
cette époque sont, dans l'ensemble, favorables à l'Astrologie.
En 1520 une chaire d'astrologie est même fondée à
l'université papale. Le médecin suisse Bombastus Von Hohenheim,
plus connu sous le nom de Paracelse (1493-1541), fonde la
médecine hermétique et utilise le symbolisme astrologique dans
l'exercice de son art.
Il écrit : «Ce qui guérit indique la nature et la cause du
mal, et comme chaque planète est représentée par un métal :
Mars par le fer, Vénus par le cuivre, Saturne par le plomb, il
s'ensuivra que l'action thérapeutique de chaque métal indiquera
l'influence morbifique de l'astre correspondant.»
Catherine de Médicis (1519-1589), très friande d'astrologie,
fait venir à la cour de nombreux voyants et astrologues et
notamment, le fameux Nostradamus(1503-1566); les prophéties
contenues dans ses Centuries font encore couler de l'encre.
Mais l'ère faste de l'Astrologie touche à sa fin avec la
découverte de l'héliocentrisme par l'astronome Polonais
Copernic (1473-1543).
Quelques mois avant sa mort, il publie "revolutionibus
orbium clestium", qui devait avoir une si grande
influence sur la pensée humaine.
Pour la première fois depuis 17siècles, on réaffirme que la
Terre et toutes les autres planètes tournent autour du Soleil,
la Terre tournant, de plus, sur elle-même en 24 heures.
Il faut savoir qu'aucun fait nouveau n'a été à l'origine de
cette théorie. Copernic connaissait les écrits d'Héraclide
(388-315 av J.C.) et d'Aristarque (310-230 av.J.C.), qu'il
saluera comme ses précurseurs et c'est essentiellement pour des
raisons métaphysiques qu'il adopte ce point de vue.
En effet, il considère comme normal de placer au centre du monde
l'astre le plus brillant, celui qui fournit la lumière et la
chaleur à la Terre. Cependant les résultats des observations
dont il disposait ne lui permettaient pas de découvrir les lois
exactes du mouvement des planètes. Cela allait être découvert
au siècle suivant par Kepler, grâce aux observations
astronomiques d'un danois, passionné d'Astrologie, Tycho-Brahé
(1546-1601).
Tycho-Brahé s'était d'abord destiné à une carrière juridique
mais sa passion pour l'Astrologie l'amena à vouloir connaître
les positions des planètes avec plus de précision que cela
n'était fait à l'époque. Avec l'appui du roi Frédéric du
Danemark, il fit construire, près de Copenhague, le premier
observatoire digne de ce nom qu'il baptisa
"Uranienborg", (nom prophétique alors qu'Uranus ne
sera découverte que près de deux siècles plus tard).
A l'aide des instruments qu'il fit construire, il parvint à
déterminer avec précision la déclinaison et les coordonnées
équatoriales des planètes. Tycho-Brahé n'accepta jamais la
théorie héliocentrique Peut-être pressentait-il que cette
théorie allait devenir une arme contre l'Astrologie?.
Mais venons-en aux découvertes de l'astronome allemand Johannes
Kepler (1571-1630).
Kepler avait
été l'élève de Tycho-Brahé et disposait des résultats des
observations de celui-ci; mais contrairement à Tycho-Brahé, il
était partisan du système de Copernic.
C'est donc grâce aux résultats de Tycho-Brahé que Kepler a pu
mettre en évidence les lois du mouvement des planètes :
mouvement elliptique des planètes autour du Soleil, vitesses de
révolution non uniformes (= loi des aires).
Cependant, il fut tout de même, contrairement à ce qu'affirment
les détracteurs de l'Astrologie, un grand Astrologue; (bien
qu'il lutta contre l'astrologie de "bas-étage".)
Il écrit :
«Vingt années d'études pratiques ont convaincu mon esprit
rebelle de la réalité de l'Astrologie.»
Il comprend que l'héliocentrisme ne la concerne pas. :
«Il suffit que l'astrologue voie comment les rayons viennent de
l'Orient, du midi ou de l'Occident, il suffit que l'on sache si
deux planètes sont conjointes ou opposées...
Est-ce que l'astrologue demande comment cela se fait?
En vérité, il ne le fait pas plus que le paysan ne demande
comment se forme l'été ou l'hiver, et pourtant il se règle sur
les saisons.»
Il écrit aussi :
«Il est un argument tout à fait clair et au delà de toute
exception, en faveur de l'authenticité de l'Astrologie, c'est la
communauté des thèmes entre parents et enfants.» (hérédité
astrologique)
Avec Kepler nous avons déjà franchi le cap du XVIIe siècle.
A la même époque, Galilée (1564-1642) se rallie également au
système de Copernic.
Il fut le premier à utiliser, pour observer les astres, la
lunette "d'approche" (grossissement x50) qui existait
déjà depuis quelques années .
Il découvrit des milliers d'étoiles qui n'étaient pas visibles
à l'il nu, les quatre plus gros satellites de Jupiter, les
taches solaires et surtout les phases de Venus analogues à
celles de la Lune, ce qui venait soutenir la théorie
héliocentrique.
Il apparaît que Gallilée, sans avoir lui-même pratiqué
l'Astrologie, y porta un intérêt.
Il aurait dit à son élève, Paolo Dini, que la théorie de
Copernic ne pouvait ébranler les fondements de l'Astrologie.
En 1616, l'Eglise l'avertit que ce système est «contraire aux
Saintes Ecritures et ne peut, par conséquent, être soutenu ni
tenu pour véridique.» (Cardinal Bellarmi).
Comme il maintient ses vues, il doit comparaître, en 1632,
devant un tribunal d'inquisition et doit se rétracter
solennellement.
Ce qu'il fait, après 16 ans de résistance, afin d'éviter le
bûcher; mais il dira par la suite cette célèbre phrase :«et
pourtant elle tourne.»
Il faut rappeler que l'ex-moine Giordano Bruno avait été
brûlé en 1600 pour avoir dit que les étoiles étaient des
astres semblables au Soleil et qu'il y avait d'autres mondes
habités!
Ajoutons qu'Annie Besant co-fondatrice de la Société
Théosophique, affirmera avoir été Giordano Bruno dans une de
ses incarnations passées.
Malgré la révolution copernicienne, dans la première moitié
du XVIIe siècle, l'Astrologie poursuit ses progrès.
Placidus (de Titis ou de Tito) (1603-1668), mathématicien et
physicien, professeur à l'Université de Pavie met au point un
autre système de domification.
Ce système est encore plus compliqué que les précédents
puisqu'il n'utilise pas un seul plan de référence, mais des
parallèles de déclinaison successifs.
L'idée de la méthode consiste à diviser par trois le temps que
met le point situé à l'Ascendant pour parvenir au MC. Le
premier tiers de ce temps, rapporté à l'écliptique, donne la
pointe de la Maison XII, le deuxième tiers donne la pointe de la
Maison XI et on procède de même entre le MC et le DS.
Plus on s'éloigne de l'équateur, plus on obtient des angles
inégaux; mais ceci est vrai également pour les autres systèmes
mentionnés précédemment. Il y a même, à chaque instant, deux
lieux géographiques variables, l'un sur le cercle polaire
arctique, l'autre sur le cercle polaire antarctique où il n'est
pas possible de définir d'Ascendant : il s'agit des deux pôles
de l'écliptique (à ne pas confondre avec les pôles nord et sud
fixes qui sont ceux de l'équateur)
Les écarts entre les maisons des différents systèmes peuvent
être assez importants.
Ainsi, une planète peut être en Maison XII dans un système et en Maison I ou même II dans un autre.
C'est la
méthode de Placide qui est encore la plus utilisée de nos
jours.
Max Heindel l'a adoptée dans les tables qu'il a éditées.
Ayant une base scientifique solide, il aurait pu mettre au point
des tables d'un autre système, s'il en avait trouvé un plus
conforme à la réalité astrologique.
Il faut tout de même savoir que certains astrologues utilisent
d'autres systèmes y compris celui de l'Antiquité où
l'Ascendant est à 15° de la pointe de la Maison I
(Mentionnons Yves Christiaen qui a écrit un livre intéressant
sur les Maisons Astrologiques: "Les Maisons égales en
Astrologie - retour à la tradition" édité chez Dervy
1984. collection "La roue céleste".) Mais revenons au
XVIIe siècle.
Une autre figure très importante de l'Astrologie de ce siècle
est Jean-Baptiste Morin de Villefranche (1583-1656) , médecin,
astrologue du duc de Luxembourg, puis professeur au Collège de
France.
Il est le fondateur de l'astrologie moderne et laisse une
uvre abondante, l'Astrologia gallica, formée de 26 volumes
écrits en latin. Richelieu ne dédaignait pas de le consulter;
Mazarin lui accorda une pension.
C'est lui qui fut chargé de dresser le thème de naissance du
futur Louis XIV (né le 5 septembre 1638 à 11h11)
Morin doit se défendre contre les attaques d'un de ses
collègues du Collège de France, Gassendi, mathématicien qui,
n'ayant sans doute pas étudié l'Astrologie, lui reproche de ne
pas avoir adopté le système de Copernic. On retrouve encore
cette "tarte à la crème", de nos jours, avec celle de
la précession des équinoxes...
En 1666, Colbert, Ministre de Louis XIV, crée l'Académie des
Sciences et, "au nom de la Raison" interdit que
l'Astrologie y soit enseignée, ni même pratiquée par ses
membres au risque de perdre leur poste.
Désormais cet enseignement sera également banni des
Universités.
Un invincible déclin ne tarde pas à se dessiner.
Avant de quitter le XVIIe siècle, il faut dire quelques mots de
Newton (1643-1727), car il est le fondateur de l'Astronomie
mécaniste qui contribuera à reléguer encore un peu plus
l'Astrologie au placard des superstitions avec, pour certains, la
religion elle-même.
Son père était déjà mort avant sa naissance et il fut élevé
par sa grand-mère.
A 16 ans, sa mère lui demande de reprendre la ferme;
heureusement, elle comprend qu'il est plus fait pour les études.
A 18 ans il entre à Cambridge, où un professeur de
mathématiques, Isaac Barrow lui ouvre les portes du Savoir.
A 25 ans, il est déjà un mathématicien et physicien de génie.
Il s'intéresse à l'Optique et par l'étude des prismes met au
point sa théorie de la lumière (à laquelle Goethe s'opposera),
et il découvre les lois de la mécanique permettant d'expliquer,
en particulier, les mouvements des planètes mis en évidence par
Kepler, un siècle plus tôt.
La légende dit que c'est en observant la chute d'une pomme qu'il
eut l'intuition de la loi d'attraction universelle.
Paul Valéry a
écrit :
« Il fallait être Newton pour apercevoir que la Lune tombe,
quand tout le monde voit bien qu'elle ne tombe pas»
En effet, un objet envoyé en l'air retombe par la loi de la
gravité; mais la même loi s'applique à un satellite (naturel
ou artificiel) : il se trouve à une distance telle que la Terre
n'est plus assez près pour qu'il tombe dessus et c'est ainsi
qu'il se met à tourner autour.
On peut voir cela comme une chute continuelle, la Terre se
"dérobant" sans cesse.
Newton, lui-même, n'était pas matérialiste.
Il écrit :
«Ce plus qu'admirable système du Soleil, des planètes et des
comètes, ne peut émaner que du dessein et de l'autorité d'un
Etre intelligent et puissant..»
Mais la plupart des scientifiques, pendant plus de deux siècles,
ont préféré ignorer cet aspect de la pensée de Newton et
croire, à partir de ses découvertes, que "tout" peut
être expliqué mécaniquement et que "tout est purement
physique".
Dans le chapitre XIV de la Cosmogonie, Max Heindel nous décrit
l'expérience de l'eau et de l'huile représentant respectivement
l'espace et la nébuleuse originelle et le savant qui ne réalise
pas qu'il joue lui-même le rôle du Dieu créateur par la
conception de l'expérience et son intervention à l'aide d'un
bâton, pour mettre en action le mouvement formateur des
"planètes".
Il faudra attendre le XXe siècle, avec les paradoxes de la
relativité d'Einstein et de la mécanique quantique, pour que
les scientifiques (du moins certains) adoptent une position plus
ouverte comme nous le verrons par la suite.
IX. L'ASTROLOGIE AU XVIIIe SIECLE
On peut dire, en forme de boutade qu'au XVIIIe siècle, siècle des Lumières, "les astres n'éclairent plus. (c'est le titre d'un paragraphes de l'intéressant livre :
"Astrologie
: La preuve par deux" consacrée à des statistiques sur les
jumeaux écrit en 1992 par Suzel Fuzeau-Braesh, chercheur en
biologie au CNRS )
A partir de 1710, il n'y a plus d'éditions d'éphémérides
astrologiques. Pour monter un thème, il va falloir avoir recours
aux annuaires astronomiques.
Or, ces derniers donnent les positions des planètes dans un
système de repérage lié à l'équateur céleste (Ascension
droite et déclinaison) et non pas par rapport à l'écliptique
(longitude et latitude célestes) comme cela est nécessaire en
Astrologie.
La conversion d'un système à l'autre nécessite des
connaissances de trigonométrie sphérique.
Et, justement, la plupart des personnes qui ont ces connaissances
ne croient plus à l'astrologie.
Il ne va donc plus subsister alors qu'une vague astrologie
d'almanachs qui contribue à ridiculiser davantage encore
l'Astrologie.
Diderot(1713-1784) écrit dans son Encyclopédie:
«Aujourd'hui le nom d'astrologue est devenu si ridicule, qu'à
peine le bas peuple ajoute-t-il quelque foi aux prédictions des
almanachs» Henri de Boulainvilliers (1656-1722), historien et
philosophe pratique l'Astrologie et essaie de la défendre.
Malheureusement il se permet de prédire que Voltaire (1694-1778)
mourrait à l'âge de 33ans, ce qui permit à ce dernier
d'écrire, en 1757, avec son humour habituel :
«J'ai eu la malice de le tromper déjà de trente ans, de quoi
je lui demande humblement pardon.»
Mentionnons les noms de Cagliostro (1743-1795) et du mystérieux
comte de Saint-Germain, considérés comme aventuriers par les
historiens, mais qui, étaient des Initiés et connaissaient
l'Astrologie.
Max Heindel nous dit dans sa réponse à la question n°69 (T2) :
«Quand un Adepte crée un nouveau corps c'est toujours dans le
but de quitter le lieu où il se trouve et de commencer ailleurs
une nouvelle mission. C'est en raison de ce fait que l'histoire
nous parle d'hommes comme Cagliostro, Saint-Germain et autres,
qui un jour apparaissent dans un certain milieu, accomplissaient
un travail important et disparaissaient ensuite.»
Dans la question n°76, il dit encore plus clairement :
«C'étaient des Adeptes...»
Il ne faut pas confondre l'Initié avec le comte Claude Louis De
Saint-Germain (1707-1778) qui fut ministre de la guerre sous
Louis XVI entre 1774 et 1777.
Le Dictionnaire Larousse nous informe que l'Initié "étonna
la cour de Louis XV par sa prodigieuse mémoire"; donc
c'était avant 1774, année de la mort de Louis XV
Max Heindel nous dit dans la Cosmogonie (p 426) :
«On peut citer aussi comme exemple historique moderne le fait
que le Comte de Saint-Germain (qui était une des incarnations
récentes de Christian Rosenkreuz, fondateur de notre Ordre
Sacré) parlait toutes les langues, si bien que tous ceux
auxquels il adressait la parole pensaient qu'il était un de
leurs compatriotes. Lui aussi avait accompli l'union avec le
Saint-Esprit.»
Dans la fin de sa réponse à la question n°69, Max Heindel
ajoute au sujet de Christian Rozenkreuz :
« Il a été dit qu'il avait revêtu le corps d'une dame de la
Cour de France avant la Révolution et qu'il fit l'impossible
pour empêcher cette catastrophe imminente, bien que sans
succès. Tout en croyant que c'est exact, nous ne le savons que
par ouï-dire.»
Si tel est le cas, il faut admettre que le Comte de
Saint-Germain, dont le Larousse nous dit qu'il est mort en 1784,
aurait poursuivi sa mission à la Cour dans un véhicule féminin
seulement 5 ans avant la Révolution.
Je vois là une apparente contradiction avec le fait qu'un Adepte
quitte le lieu où il se trouve lorsqu'il se constitue un nouveau
corps physique, ainsi que Max Heindel le dit dans la même
réponse.
Cependant, il faut reconnaître qu'il s'agissait d'un cas
d'urgence aussi, exceptionnellement, une deuxième tentative a
été faite, par Christian Rosenkreuz, dans le but d'éviter ce
bain de sang...
X.LA LOI DE BODE.
On ne peut pas
quitter le XVIIIe siècle sans évoquer la loi de Bode,
mentionnée par Max Heindel, dans le premier chapitre de
l'Astrologie Scientifique Simplifiée et à la fin du 2ème
chapitre du Message des Astres.
En 1741 un astronome allemand nommé Wolf trouve que les
distances des planètes au Soleil suivent approximativement une
loi géométrique. Mais cette approximation est assez grossière.
Trente et un ans plus tard, un autre astronome allemand, Jean
Daniel Tietz, (qui latinisa son nom comme cela se faisait souvent
à l'époque en s'appelant Titius), améliore cette loi de la
façon suivante : si on multiplie par 10, l'unité astronomique
(distance moyenne Terre-Soleil), on obtient une bonne
approximation des distances moyennes des planètes au Soleil en
prenant pour Mercure le nombre 4, pour Venus le nombre 7 = 4+3,
pour la Terre le nombre10 = 4+6, pour Mars : 16 = 4+12, pour
Jupiter : 52 = 4+48, pour Saturne : 100 = 4+96
Pour ceux qui ne sont pas allergiques aux mathématiques, on peut
exprimer cette loi de la façon suivante : = 4 et pour i2 : = où
d3 désigne la distance moyenne Terre-Soleil et di désigne la
distance moyenne de la i-ème planète du système solaire au
Soleil, avec : 1 Mercure, 2 Vénus, 3 Terre, 4 Mars, 6 Jupiter, 7
Saturne . Il faut rappeler qu'on ne connaissait alors que six
planètes et faire remarquer qu'il a fallu passer directement de
12 pour Mars à 48 pour Jupiter, au lieu de 24.
Y aurait-il une planète invisible entre Mars et Jupiter?
Les astronomes n'allaient pas tarder à le découvrir.
En 1778 , le directeur de l'observatoire de Berlin, Jean Elert
Bode mentionna cette loi dans une de ces publications.
Il se trouve que trois ans plus tard, Sir William Herschel
(1738-1822) découvrit "par hasard" la planète Uranus.
Il était engagé dans la garde royale britannique comme
hautboïste et n'avait commencé à étudier l'Astronomie qu'à
28ans.
N'ayant pas les moyens de s'acheter un télescope il en avait
construit un, bien plus performant, de sa propre main (le
grossissement était de 200).
Le 13 Mars 1781, vers 23 heures, il dirigea son télescope dans
la "bonne" direction et crut, au départ, qu'il
s'agissait d'une comète bien qu'elle n'ait "aucun aspect
chevelu".
(il l'annonça comme une "comète chauve"...)
Plusieurs savants (Brochart de Saron, Laplace, Lexell...)
prouvèrent qu'il s'agissait d'une planète.
Bode s'aperçut que la distance moyenne d'Uranus au Soleil
correspondait bien à la même loi et c'est pourquoi cette loi
prit le nom de loi de Bode, malgré les protestations de ce
dernier, à qui la loi était indûment attribuée. Par la suite,
cette erreur de dénomination fut partiellement corrigée,
puisque l'on y ajouta le nom Titius.
(Uranus8 et le nombre de Bode associé est : 196 = 4+192)
C'est en se servant de la loi de Titius-Bode que l'on entreprit
de combler la lacune constatée entre Mars et Jupiter.
C'est l'astronome français Lalande, qui dès 1786 entreprend
cette recherche, mais sans succès.
Il faut franchir le cap du 19ème siècle et passer en Italie.
Cette lacune entre Mars et Jupiter mise en évidence par la loi
de Tituius-Bode fut comblée le 1er janvier 1801, à
l'observatoire de Palerme, en Sicile, par un moine bénédictin
nommé Giuseppe Piazzi.
Il découvrit le plus gros des astéroïdes, Cérès, dont la
distance moyenne au Soleil correspond bien à la cinquième
position dans la loi de Bode.
(Le diamètre de Cérès est de 1025 km, soit un peu moins du
tiers de celui de la Lune).
En 1802 on
découvrit Pallas. Cela rendit les astronomes perplexes car il
était surprenant que deux planètes gravitent aussi près l'une
de l'autre.
L'étonnement grandit encore lorsque Junon fut découvert en 1804
puis Vesta en 1807.
Il ne s'agissait donc pas d'une planète unique mais d'un
ensemble de corps, que l'on a appelé "astéroïdes",
situés aux alentour de la fameuse "distance de Bode"
Il faudra attendre 1845 pour découvrir un cinquième astéroïde
nommé Astrée, puis beaucoup d'autres, puisque l'on en recense
actuellement près de 3000.
Plusieurs théories s'opposent pour tenter d'expliquer l'origine
des astéroïdes.
L'une d'elles, qui recueille, actuellement, l'approbation de
nombreux astronomes, considère qu'il s'agit des "ruines
d'un projet inachevé" : l'accrétion du matériau nébuleux
originel n'aurait jamais pu se réaliser totalement à cause de
la très puissante force gravitationnelle de Jupiter.
Une seconde théorie considère les astéroïdes comme les restes
d'une planète unique qui aurait explosé.
Max Heindel nous dit dans la Cosmogonie, à la fin du chapitre XI
que les astéroïdes sont les fragments de satellites de Mercure
et de Vénus qui ont servi dans un lointain passé à
l'évolution de ceux que nous connaissons sous le nom de
Seigneurs de Venus et Seigneurs de Mercure, qui ont rattrapé
leur retard, en grande partie par les services qu'ils nous ont
rendus et qui ont rejoint maintenant les planètes-mères.
Le fait que cette affirmation soit donnée dans la Cosmogonie
nous indique qu'elle correspond bien à une connaissance donnée
par les Frères Aînés.
Or, cela semblerait en contradiction avec les lois de la
mécanique céleste, si les astéroïdes gravitaient tous entre
Mars et Jupiter.
Mais, précisément ce n'est pas le cas.
5% des astéroïdes n'appartiennent pas à la ceinture principale
et ont une orbite si allongée que certains passent à proximité
de la Terre, de Vénus et même de Mercure.
En particulier, l'astéroïde Icare, qui porte bien son nom,
passe à l'intérieur de l'orbite de Mercure, très près du
Soleil pour revenir au delà de Mars.
Les deux théories scientifiques et l'information ésotérique
donnée par Max Heindel concernant les astéroïdes ne sont pas
contradictoires si l'on considère que tous les astéroïdes
n'ont pas nécessairement la même origine. Alors que des
recherches ont assez vite été entreprises pour Uranus et par la
suite pour Neptune et Pluton, pour déterminer leurs
caractéristiques astrologiques et notamment quel signe ils
gouvernent, ce n'est que très récemment que ces recherches ont
été entreprises pour les astéroïdes. Pourtant Pluton n'est
pas beaucoup plus gros que Céres et se trouve 14 fois plus
éloigné de nous.
(Ce qui ne constitue pas bien sûr un argument astrologique, car
les distances n'interviennent certainement pas dans ce domaine)
Il semblerait que les astéroïdes aient une maîtrise conjointe
sur le signe de la Vierge, dont ils expriment les divers
principes actifs.
(Il existe des tables donnant les positions des 5 principaux
astéroïdes.)
De même qu' Uranus n'a pas exclu Saturne comme gouverneur du
Verseau, mais qu'ils en sont considérés comme les
co-gouverneurs, de même, Mercure reste-t-il, bien sûr,
gouverneur du signe de la Vierge.
Abordons maintenant la découverte de Neptune. Plusieurs
astronomes avaient constaté des anomalies dans l'orbite d'Uranus
(Delambre, Laplace, Conti, Bouvard).
En 1821, Alexis
Bouvard (1767-1843) publie une table astronomique d'Uranus et
suspecte "quelque action étrangère qui aurait influencé
la marche de la planète."
En 1840, Bessel (1784-1846) émet l'hypothèse qu'il s'agit d'une
nouvelle planète.
C'est Urbain Le Verrier (1811-1877), (qui enseignait l'astronomie
à l'Ecole Polytechnique depuis 1837), qui détermina, par le
calcul, sa position, le 31 Août 1846. Il écrivit le 18
septembre à l'astronome allemand Johann Galle, qui reçut la
lettre le 23 septembre. Comme il faisait beau ce soir-là, Galle
dirigea son télescope vers le point indiqué et découvrit
Neptune à moins d'un degré de la position calculée.
Arago (1786-1853) qui avait incité Le Verrier à faire cette
recherche écrira : «M. Le Verrier a aperçu le nouvel astre
sans avoir besoin de jeter un seul regard vers le ciel; il l'a vu
au bout de sa plume.»
C'est à partir de cette découverte que la loi de Bode tomba
plus ou moins en désuétude dans les milieux de l'Astronomie,
car l'écart entre la distance réelle de Neptune au Soleil et
celle prévue par la loi de Bode est trop important.
Max Heindel écrit dans A.S.S :
«Le mystique se réfère à la loi de Bode pour appuyer son
assertion que Neptune n'appartient pas en réalité à notre
système solaire... Neptune est l'incarnation d'un grand esprit
des Hiérarchies créatrices qui nous influencent normalement par
l'intermédiaire du zodiaque.
Ce génie planétaire travaille surtout avec ceux qui se
préparent à l'initiation et, en partie avec les personnes qui
étudient l'Astrologie et la mettent en pratique dans leur vie
journalière, puisque alors, elles aussi se préparent pour le
sentier de la connaissance.»
On trouve également cette affirmation que Neptune n'appartient
pas à notre système solaire, à la fin du chapitre XI de la
Cosmogonie, mais sans référence à la loi de Bode.
Mentionnons que cette affirmation figure aussi dans la doctrine
secrète de Madame Blavatsky.
Pour en terminer avec la Loi de Bode, il faut encore franchir le
cap du 20ème siècle.
Max Heindel écrit au chapitre XVIII de la Cosmogonie:
«Dans l'ouvrage remarquable de M. Sinnett, Le Développement de
l'Ame, publié en 1896, l'auteur a affirmé qu'il y a deux
planètes au-delà de l'orbite de Neptune, dont une seule serait
découverte par les astronomes modernes.
Dans le numéro d'Août 1906 de "Nature", on affirme
que le professeur Barnard, à l'aide du réflecteur de 90 cm de
Lick, avait découvert ladite planète en 1892...
Le point important est que la planète soit là et que M. Sinnett
la signalait 10 ans avant que le professeur Barnard ait affirmé
en avoir fait antérieurement la découverte.»
L'Histoire ne semble pas avoir retenu cette découverte. Il est
vrai qu'une découverte que son auteur attend 14 ans pour faire
connaître est tout de même sujet à caution...
En fait, Le Verrier lui-même avait fait une prophétie :
«Le succès doit nous laisser espérer qu'après trente ou
quarante ans d'observation de la nouvelle planète (Neptune), on
pourra l'employer à son tour pour la découverte de celle qui
suit dans l'ordre des distances au Soleil.»
En 1915, Percival Lowell, fondateur de l'observatoire de
Flagstaff, en Arizona , détecta de légères anomalies dans
l'orbite de Neptune et par la même méthode que Le Verrier,
prouva l'existence d'une planète située au-delà de l'orbite de
Neptune.
Mais la petitesse et l'éloignement de cette planète ne permit
pas de l'observer aussi aisément que ce fut le cas pour Neptune.
En 1919, par une méthode différente, W.H. Pickering, astronome
de l'observatoire du Mont Wilson, en Californie, aboutit à la
même conclusion quant à l'orbite de cette planète.
Il fallut attendre encore 11 ans pour qu'elle soit découverte à
Flagstaff, par un assistant de l'observatoire, Clyde Tombaugh, le
13 mars 1930, sur des clichés pris les 21,23 et 29 janvier 1930.
Sa position était décalée de seulement 2° par rapport à
celle prévue par les calculs de Lowell et Pickering.
Son orbite, très allongée, donne une distance au Soleil variant
entre 4,4 milliards de km et 7,4 milliards de km. C'est-à-dire
qu'au périhélie, (distance la plus petite par rapport au
Soleil), Pluton est sensiblement à la même distance du Soleil
que Neptune.
De plus cette orbite a la particularité d'être fortement
inclinée par rapport à l'ensemble des orbites des autres
planètes.
On a émis l'hypothèse que Pluton serait un ancien satellite de
Neptune qui aurait échappé à l'attraction de cette dernière
au cours de la formation du système solaire (hypothèse de
Lyttleton).
Voici donc une autre raison de placer Pluton en position n° 9,
en plus de la raison ésotérique selon laquelle Neptune
n'appartient pas vraiment à notre système solaire; ceci donne
alors un résultat conforme à la loi de Bode et l'on obtient sur
le plan statistique, un coefficient de corrélation de 0,9995
peut-être encore meilleur que celui que donne l'allongement d'un
ressort en fonction du poids (l'alignement parfait correspondant
à un coefficient de 1). (Voir graph2 sur Excel 5 en fin de
fichier)
Cela mériterait donc que les astronomes se posent la question de
l'existence éventuelle d'une loi cosmologique liée à la
formation du système solaire...
Il y a quelques années, j'ai assisté à des réunions
d'informations pour professeurs, à l'observatoire de Meudon et
j'ai posé la question à un astronome connu pour son
rationalisme; il m'a répondu "en deux mots" et avec
une certaine ironie
Pourtant dans l'Encyclopédie Universalis figure une hypothèse
assez compliquée, mais que je cite tout de même ci-dessous, qui
prouve que certains astronomes n'ont pas rejeté complètement la
loi de Bode : « La répartition des distances des planètes dans
le système solaire (loi de Bode-Titius) et les relations
analogues pour les satellites réguliers des grosses planètes
semblent s'expliquer par la répartition compétitive du moment
angulaire entre les proto-planètes en formation. La loi des
distances est faiblement dépendante de la masse en fonction de
la distance à l'objet central.» (Chapitre : « Terre - L'âge
de la Terre la formation du Soleil»)
XI. AU SUJET DU NOM DES PLANETES
Puisqu'il a été question de la découverte des planètes Uranus, Neptune et Pluton, ainsi que de Céres, je voudrais vous faire partager mon interrogation concernant le choix du nom de ces planètes à une époque où l'Astronomie s'est déjà totalement dissociée de l'Astrologie et où cette dernière est méprisée par la plupart des Astronomes.
Une telle adéquation existe entre ces noms et les caractéristiques astrologiques des planètes correspondantes que cela manifeste, à mon avis, l'intervention de l'Invisible.
Voici ce que nous apprennent les livres relatifs à l'Histoire de l'Astronomie, en ce qui concerne l'attribution du nom des trois planètes les plus récemment découvertes.
Pour Uranus :
Herschel, lorsqu'il apprit que la "comète chauve" qu'il avait découverte était une planète, réclama le droit de lui donner un nom : Georgium Sidius, en l'honneur du roi Georges III.
Lalande voulut l'appeler Herschel.
Mais la majorité des astronomes préférèrent continuer la série des dieux ou déesses de l'Olympe; on hésita entre Uranus, Neptune, Astrée et Cybèle. C'est Bode qui décida de l'appeler Uranus.
Pour Céres :
Il s'agit de la déesse protectrice de la Sicile où a été découvert cet astéroïde.
En ce qui concerne Neptune : Le Verrier ne voulut pas, au départ, prendre la responsabilité de donner un nom à la planète qu'il venait de découvrir mathématiquement et il en laissa le soin à Arago dont on a mentionné précédemment la contribution à cette découverte.
Arago considéra que cela "heurterait la raison et les principes de la justice la plus vulgaire" de ne pas lui donner " le nom de celui qui par une méthode admirable et sans précédent a démontré l'existence de cette nouvelle planète, en a marqué la place et les dimensions."
Le Verrier s'opposa à ce choix et exigea que l'on poursuivît la tradition des noms de la mythologie grecque.
Arago se décida alors pour Neptune.
Lorsque l'on voit à quel point l'archétype du dieu de la mer et de ses corrélatifs (mythe de Protée etc...) correspond bien aux caractéristiques astrologiques de la planète découverte par Le Verrier que l'on peut vérifier dans les thèmes, on peut penser que Le Verrier a été bien inspiré dans sa modestie et qu'Arago a été "guidé" dans son deuxième choix.
Pour Pluton :
Il parait qu'on a d'abord failli l'appeler Minerve et que ce sont les initiales Pet L de Sir Percy Lowell, ainsi que le "P" de Pickering qui amenèrent les astronomes à choisir le nom de Pluton.
Là encore, quelle adéquation entre le dieu des enfers et les effets de cette planète (qui ne sont pas tous négatifs car il y a un important facteur de régénération lié à Pluton)!
XII. L'ASTROLOGIE AUX XIXe ET XXe SIECLES
Le XIXe siècle voit une reprise d'intérêt pour l'Astrologie.
En 1811, Goethe (1749-1832) n'hésite pas à proclamer sa foi en la science des astres, même si son interprétation ne repose pas sur les positions des astres mais sur une méthode alchimique:
« Je vins au monde à Francfort-sur-le-Main, le 28 Août 1749, au 12ème coup de midi.
La constellation était heureuse, le Soleil se trouvait dans le signe de la Vierge; Jupiter et Vénus étaient en bon aspect avec lui; Mercure n'était pas défavorable, Saturne et Mars étaient neutres; seule la Lune, pleine ce jour-la, exerçait la force de sa réverbération d'autant plus puissante que son heure planétaire avait commencé...»(Poésie et Vérité. Chap I - 1811)
On peut vérifier que dans son thème :
-il n'y a pas d'aspect de Vénus et Jupiter au Soleil;
-Mercure est en carré à Pluton (complexe de Faust); mais Goethe ne pouvait pas le savoir.
-Saturne, conjoint à l'Ascendant et trigone à la Lune, est loin d'être neutre.
-Mars trigone à la conjonction Soleil-MC non plus.
Les seuls éléments correspondant à l'Astrologie telle que nous la pratiquons sont : Soleil en Vierge, Lune puissante et pleine.
Balzac (1799-1850) écrit : «L'Astrologie est une science immense et qui a régné sur les plus grandes intelligences
Un lieutenant de la Marine Royale Anglaise, Morisson, dissimule ses activités astrologiques sous le pseudonyme de Zadkiel.
En 1861 il écrit: «La position stationnaire de Saturne, cette année, sera très mauvaise pour toutes les personnes nées le 26 Août... Parmi les affligés, je regrette de voir le valeureux prince consort.»
Or, il se trouve que le prince Albert de Saxe-Cobourg, qui a épousé la reine Victoria en 1840 meurt le 14 décembre 1861.
Le Daily
Telegraph parvient à dévoiler l'identité de Morrisson et lui
intente un procès
C'est Morrisson qui gagne le procès et devient célèbre.
Nous en arrivons à l'aube du 20ème siècle.
L'Astrologie prend de l'essor, dans les dernières années du
XIXe siècle et au début du XXE siècle.
A cette époque, un souffle nouveau passe sur les Sciences :
découverte des rayons X, des ondes électromagnétiques, de la
mécanique quantique et de la relativité d'Einstein.
Ces découvertes ébranlent les certitudes rationalistes de la
science des siècles passés.
Le recul de la pensée mécaniste et causale au sens étriqué
des termes, la réalisation de l'interdépendance globale de
l'univers (théorie du Bootstrap), ouvrent les portes à une
astrologie renouvelée.
Le foisonnement des livres consacrés à l'Astrologie, au 20ème
siècle, ne me permet pas de faire une étude exhaustive.
L'abbé Nicoullaud (1854-1923) présente en 1897, un Manuel
d'Astrologie sphérique et judiciaire, sous le pseudonyme de
Fomalhaut, destiné à la vérification de l'enseignement de
Ptolémée.
En 1901, l'uvre de Morin de Villefranche, bien
empoussiérée depuis sa parution à La Haye en 1661, est
traduite du latin en français.
Pour nous rosicruciens, c'est surtout l'uvre de Max et
Augusta Foss Heindel qui nous tient à cur :
L'Astrologie Scientifique Simplifiée, Le Message des Astres ,
Astro-diagnostic et les 3 cours diffusés par notre Association.
C'est un sujet d'étude de toute une vie et je ne saurais trop le
recommander.
L'Astrologie y prend sa pleine dimension ésotérique et mystique
car cette connaissance est basée sur l'Enseignement donné par
les Frères Aînés de l'Ordre de la Rose-Croix dans la
Cosmogonie.
Les lois jumelles de causalité et de réincarnation résolvent
le problème de libre-arbitre et du déterminisme qui se pose
lorsque l'on aborde l'Astrologie sous un angle exotérique.
Notamment, deux faits fondamentaux éclairent le sujet :
- Les Anges de
Justice assignent à chacun de nous exactement ce dont nous avons
besoin pour notre développement.
-Par son sacrifice, le Christ rend possible la rémission des
péchés et la libération du cycle de réincarnation.
Poursuivons maintenant ce survol rapide de notre siècle en
citant C.G. Yung, le célèbre psychanalyste:
«Les philistins de la culture croyaient récemment encore que
l'Astrologie était quelque chose dont on pouvait impunément se
moquer.
Mais, aujourd'hui, remontant des profondeurs populaires, elle
frappe à la porte des universités dont elle avait été bannie
trois siècles auparavant.»
Mentionnons la personnalité éminente du polytechnicien, Paul
Choisnard, qui publie à partir de 1900, sous le pseudonyme de
Paul Flambart, puis sous son propre nom plus de 20 ouvrages.
Il cherche à relier l'astrologie traditionnelle aux exigences de
sa formation scientifique et entreprend de vérifier les règles
astrologiques au moyen d'études statistiques.
Il s'est notamment intéressé à l'hérédité astrologique et a
écrit : «Les positions planétaires dans les horoscopes des
personnes liées par le sang offrent une ressemblance plus
fréquente que dans les thèmes de personnes sans parenté.»
Ceci sera repris et amplifié dans la deuxième moitié du 20ème
siècle par les statistiques de Michel Gauquelin portant sur un
très grand nombre d'individus célèbres par leur profession
(plusieurs milliers) et qui mettront en évidence la réalité de
"l'influence des Astres".
Michel Gauquelin est né dans les années 30.
Très jeune, il s'est intéressé à l'Astrologie.
A sept ans, il demandait la date de naissance de ses camarades
pour leur donner triomphalement leur signe solaire. A dix ans, il
suppliait son père de lui montrer comment calculer l'Ascendant.
A quinze ans, il
"séchait" les cours du Lycée Charlemagne pour aller
à la librairie Chacornac "dévorer" des livres
d'Astrologie. A dix-sept ans, ses camarades l'avaient surnommé,
non sans ironie, "Nostradamus".
Mais ensuite, il commença à douter de la validité de
l'Astrologie et après des études de statistiques, aidé par sa
femme Françoise, il commença sa recherche par une "chasse
aux heures de naissance" à travers des archives et des
mairies :
12000 en France, 7000 en Italie, 3000 en R.F.A, 3000 en Belgique
et 2000 aux Pays-Bas.
Ces naissances s'étendent sur une période allant de 1794 à
1945. Parmi ces 27000 heures de naissance, 16000 appartiennent à
des personnes dont la réussite est flagrante et 11000 à des
personnes ayant exercé les mêmes professions, sans y avoir
aussi bien réussi. Ces dernières servent de contrôle.
Voici résumés quelques résultats.
En ce qui concerne les personnes illustres :
Les militaires, les athlètes ont eu une étrange préférence à
naître au moment où la planète Mars est proche de l'Ascendant
ou du Milieu du Ciel; par contre, ils "évitent"
d'avoir la Lune en cette position.
Pours les savants, c'est la planète Saturne qui se trouve plus
souvent là; par contre, ils "évitent" d'avoir Jupiter
en cette position.
Pour les politiciens, les acteurs, les journalistes, c'est
Jupiter qui se trouve proche de l'Ascendant ou du Milieu du Ciel;
par contre, ils "évitent" d'avoir Saturne en cette
position.
Pour les peintres et les écrivains, c'est la Lune; par contre
ils "évitent" d'avoir Mars en cette position.
Il y a dans toutes ces statistiques, moins d'une chance sur
plusieurs milliers, voire parfois sur plusieurs millions pour que
cela soit dû au hasard.
En ce qui concerne ceux qui ont été moins brillants :
- scientifiques
n'ayant fait aucune découverte - sportifs n'ayant pas été
champions - militaires peu gradés - députés et sénateurs sans
prépondérance
- artistes obscurs -etc...on observe des dispositions d'astres
conformes à la loi des grands nombres.
Par conséquent, il apparaît qu'au niveau statistique un certain
degré de réussite doit être atteint pour qu'on observe des
résultats significatifs. Des études encore plus fines de
comparaisons ont été faites par Gauquelin, entre champions au
"moral d'acier" et champions au "moral plus
fragile", entre acteurs "sans pudeur" et acteurs
"plus timides"; savants "introvertis" et
"extravertis" etc.. qui toutes ont confirmé la
validité des "influences" planétaires.
Par contre, Gauquelin n'est pas parvenu à mettre en évidence
une statistique du même type concernant Le Soleil, Vénus,
Mercure, Uranus, Neptune et Pluton et il n'a pas non plus pu
prouver la validité d'autres facteurs astrologiques (planètes
dans les signes, aspects entre planètes).
Il se trouve qu'il refuse d'accepter tout ce qu'il n'est pas
parvenu à prouver statistiquement.
Nous respectons sa position, mais il est évident qu'à partir du
moment où une "preuve" statistique a pu être
apportée, que même les plus farouches adversaires de
l'Astrologie n'ont pu contester, (et ce n'est pas faute d'avoir
essayé!) c'est que la base même du système est juste.
Nous avons vu qu'entre 1801 et 1807 Céres et trois autres
astéroïdes étaient découverts et qu'il a fallu attendre 1845
pour que d'autres astéroïdes le soient. Qu'aurait-on dit,à
cette époque, de quelqu'un qui aurait affirmé qu'il y en a des
milliers?
De même, ce n'est pas parce qu'on n'est pas encore parvenu à
trouver un protocole statistique convenable pour les autres
facteurs astrologiques qu'il faut nier leur existence.
On ne fonde pas une connaissance de l'homme exclusivement sur les
statistiques!
Le psychologue
fait-il reposer toutes ses connaissances sur des statistiques
pour aider une personne en difficultés?
Chaque facteur horoscopique a pu être vérifié des milliers de
fois. Après une analyse de ces facteurs, et la détermination
des dominantes, c'est la globalité du thème qu'il importe de
considérer ou plutôt de ressentir, car celui qui se penche avec
respect sur un thème dans le but d'aider ne
"fonctionne" pas de façon purement intellectuelle mais
le cur et l'intuition ont grandement leur mot à dire.
Un thème astrologique natal est, en général, proprement
individuel puisqu'il correspond à un lieu et à un instant de
naissance.
En ce qui concerne les jumeaux, lorsqu'il y a un écart de
quelques minutes entre les naissances, des différences
significatives, conformes aux règles de l'Astrologie peuvent
apparaître.
Lorsqu'il s'agit de naissances de jumeaux par césarienne, il
s'agit du même thème.
Une telle étude est particulièrement intéressante, surtout si
l'on a connaissance des différences dans le caractère et le
vécu de ces jumeaux. J'ai étudié, un jour, le thème des deux
filles d'un collègue (jumelles nées par césarienne) dont il ne
m'avait rien dit.
Elles avaient alors une vingtaine d'années.
Je lui ai dit que le thème indiquait un intérêt pour
l'enseignement et aussi pour la médecine.
Il m'a répondu que l'une d'elles voulait s'occuper de Maisons de
Jeunes et de la Culture et que l'autre se préparait à faire
médecine...
Cet exemple met en évidence qu'il y a bien plus de courants
possibles dans un thème qu'un individu ne peut en exprimer dans
une vie donnée. Il n'y a pas un déterminisme astrologique
univoque.
C'est la part de libre arbitre et de destinée mûre qui oriente
les choix de l'individu, au sein d'une même configuration
astrologique.
Sans doute les statistiques ne pourront-elles jamais mettre en
évidence l'ensemble des règles astrologiques car la véritable
Astrologie nécessite une alchimie intérieure permettant la
fusion des éléments d'un thème perçu comme image vivante et
vibrante du Cosmos, conforme au plan de l'incarnation.
Je ne peux terminer cet exposé qu'en reprenant ces paroles de Max Heindel : «Devant le buisson ardent, Moïse a reçu l'ordre de se déchausser, parce qu'il se trouvait dans un endroit sacré, illuminé par une Présence spirituelle. En vérité, Moïse ne se trouvait pas sur un sol plus sacré que l'astrologue en train d'interpréter, un thème de naissance.» (Leçon n°9 du cours A1)